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Selon un nouveau rapport, les institutions financières canadiennes ne parviennent pas à atteindre les niveaux d’investissement dans les énergies renouvelables nécessaires pour atteindre la neutralité carbone.
Entre 2016 et 2024, seules trois des plus grandes banques, compagnies d’assurance, sociétés d’investissement et conseils d’administration des régimes de retraite du pays ont atteint l’objectif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) d’ici 2030, qui consiste à faire en sorte que les énergies renouvelables représentent 71 % du financement et des investissements du secteur de l’électricité, selon le rapport publié mercredi par l’Agence. Investisseurs pour la conformité à ParisL’objectif de l’AIE s’inscrit dans une démarche plus large visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius conformément à l’Accord de Paris de 2015 et à atteindre le zéro net d’ici 2050.
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Les conseils d’administration des régimes de retraite du Canada ont été parmi les chefs de file en matière d’énergies renouvelables : la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada ont atteint l’objectif de l’AIE en matière de financement du secteur de l’électricité, et tous deux ont des plans pour une transition vers le zéro net.
Les grandes banques ne s’en sortent pas aussi bien. Parmi les six plus grandes banques canadiennes, la Banque de Nouvelle-Écosse est la moins bien classée en matière d’investissement dans les énergies renouvelables, selon l’étude. La Banque Nationale du Canada, qui en 2020 détenait 93 % de son crédit d’électricité dans les énergies renouvelables, a depuis vu ces niveaux tomber sous le seuil de l’AIE. Dans l’ensemble des grandes banques canadiennes, le financement du crédit renouvelable n’a augmenté que d’un point de pourcentage par an, en moyenne.
« Bien que toutes les banques évaluées aient pris des engagements à long terme et à zéro émission nette en 2021, [having] « Bien que les gouvernements aient adopté depuis lors des objectifs intermédiaires spécifiques au secteur de l’énergie, la plupart n’ont montré aucun progrès réel », a écrit Investors for Paris Compliance.
En 2023, le Canada possédait les quatrièmes plus grandes réserves de pétrole au monde et se classait au quatrième rang des producteurs de pétrole, selon l’Energy Information Administration des États-Unis, ce qui rend l’engagement des banques en faveur des énergies renouvelables plus difficile. Selon le rapport, les cinq plus grandes banques du pays ont chacune souscrit des obligations pour des sociétés de services publics alimentées au charbon l’année dernière. La majorité du charbon et du pétrole produits dans le pays est exportée.
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Le rapport Investors for Paris Compliance a mis en lumière quelques avancées récentes. Brookfield Asset Management lève des fonds pour investir dans des actifs liés au charbon et les faire passer à l’énergie propre, par exemple, tandis que la Banque Royale du Canada prévoit de tripler ses prêts aux énergies renouvelables pour les porter à 35 milliards de dollars d’ici 2030 et que Manulife Financial Corp. a engagé 690 millions de dollars pour des investissements dans la transition énergétique.
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L’organisation, qui représente les investisseurs et investit dans des entreprises canadiennes pour promouvoir la transition vers la carboneutralité, a également souligné qu’elle aimerait voir davantage de mesures gouvernementales pour améliorer le financement des énergies renouvelables. « La faiblesse des politiques des institutions financières dans le secteur de l’électricité, ainsi que la grande diversité dans la manière dont ces politiques sont appliquées, soulignent la nécessité de lignes directrices volontaires plus strictes ainsi que de réglementations du secteur financier », a-t-elle écrit.
Plus tôt cette année, Investors for Paris Compliance a déposé une plainte auprès des autorités canadiennes en valeurs mobilières, les exhortant à enquêter sur les allégations de financement vert des plus grandes banques du pays.
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