Les géants du streaming doivent contribuer au contenu canadien alors que le projet de loi C-11 devient loi

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OTTAWA — Une nouvelle loi fédérale obligera les plateformes numériques telles que Netflix, YouTube et TikTok à contribuer et à promouvoir le contenu canadien. La Loi sur la diffusion en ligne des libéraux a passé son vote final au Sénat jeudi et a reçu la sanction royale.

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Le projet de loi met à jour la Loi sur la radiodiffusion pour placer les plateformes de diffusion en continu sous l’autorité réglementaire du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes.

Il impose également des sanctions sévères aux plateformes numériques qui ne mettent pas de contenu canadien à la disposition de leurs utilisateurs au Canada.

Le gouvernement a déclaré que la loi ne s’appliquerait pas aux personnes qui publient sur les réseaux sociaux, ce qui était la principale préoccupation de ceux qui s’opposaient aux changements.

Il s’appliquera aux plateformes telles que Facebook et TikTok qui distribuent des programmes commerciaux comme des événements sportifs ou des concours de chant en direct.

Une fois que le projet de loi aura reçu la sanction royale, une directive de politique sera émise au CRTC, qui est tenu d’élaborer des règlements à la suite de consultations avec le public.

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Le sénateur québécois Marc Gold, représentant du gouvernement libéral au Sénat, a déclaré que les plateformes qui tirent profit de leurs activités commerciales doivent réinvestir dans les créateurs canadiens et le contenu local.

Le ministre du Patrimoine, Pablo Rodriguez, qui a parrainé le projet de loi, a déclaré qu’il exige simplement que les streamers contribuent à la culture canadienne.

« Aujourd’hui, nous défendons nos histoires, nos artistes, nos producteurs et nos créateurs. Nous nous mobilisons pour que les Canadiens aient encore plus d’occasions de se voir dans ce qu’ils regardent et écoutent », a déclaré Rodriguez jeudi dans une déclaration écrite.

« Avec cette législation, nous veillons à ce que l’incroyable talent du Canada ait une scène en ligne plus grande et plus brillante.

YouTube a déclaré dans une déclaration écrite qu’il était déçu par l’adoption du projet de loi, affirmant qu’il pensait que le gouvernement n’avait pas pris en compte les préoccupations des créateurs numériques.

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Pendant ce temps, les défenseurs des diffuseurs et des producteurs ont déclaré que la loi crée plus d’équité entre les plateformes numériques et les médias traditionnels.

Le projet de loi libéral a été largement soutenu par le NPD et le Bloc québécois, mais les conservateurs l’ont qualifié de «censure» et ont mené des campagnes de financement pour «tuer le projet de loi C-11».

Les sénateurs conservateurs ont tenté de bloquer les progrès du projet de loi lorsqu’il est revenu au Sénat la semaine dernière, ce qui a incité Gold à présenter une motion d’attribution de temps qui limitait la poursuite du débat à six heures.

Finalement, le débat en troisième lecture n’a même pas duré aussi longtemps et un vote final a eu lieu jeudi soir.

Il s’agissait de la deuxième tentative des libéraux pour faire adopter un projet de loi sur le streaming en ligne. La première version, introduite en 2020, n’a pas été adoptée avant les élections de 2021.

Il a été retravaillé puis réintroduit en février 2022.

Le Sénat a passé 67 heures à étudier le projet de loi à l’étape du comité seulement, à entendre 138 témoins différents et à recevoir 67 mémoires.

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