L’opération Fence Post a été lancée le 31 mai 2023 et reste en cours.
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Les équipes du renseignement des Forces canadiennes surveillent les comptes personnels des militaires sur les réseaux sociaux pour voir s’ils publient des informations classifiées en ligne.
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L’initiative de surveillance, nom de code Operation Fence Post, a été lancée en 2023 après une fuite majeure d’informations secrètes d’un membre de l’armée américaine sur les réseaux sociaux.
L’opération Fence Post se poursuit malgré le fait que les officiers du renseignement militaire reconnaissent que le risque d’une telle fuite de la part du personnel des Forces canadiennes est faible, selon des documents obtenus par l’Ottawa Citizen.
Les Forces canadiennes ont refusé de discuter de l’opération.
« Pour des raisons de sécurité nationale et afin de protéger l’intégrité opérationnelle, le MDN et les FAC ne peuvent pas fournir plus de détails sur l’opération FENCE POST », a écrit Cheryl Forrest, porte-parole de la Défense nationale, dans un courriel.
Les documents notent que l’opération Fence Post n’était « pas destinée à aider les forces de l’ordre, mais à servir d’alerte précoce en cas de menaces découlant de divulgations non autorisées ».
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« Cette opération est en cours », a ajouté le plan Fence Post. Les dossiers, fortement censurés, ont été inclus dans les documents rendus publics en vertu de la loi sur l’accès à l’information.
Les avocats militaires ont déterminé que la surveillance des comptes personnels de médias sociaux des membres des Forces canadiennes était légale et « relevait du mandat de l’Unité nationale de contre-ingérence des Forces canadiennes (UNCIFC) ».
Les dossiers ne contenaient pas de détails sur le nombre de comptes surveillés ou si l’opération avait été étendue aux membres des familles des membres des Forces canadiennes.
L’opération Fence Post a été lancée après une fuite majeure de documents des services de renseignement américains concernant la guerre entre l’Ukraine et la Russie ainsi que les conflits au Moyen-Orient.
Jack Teixeira, de la Garde nationale aérienne du Massachusetts, a plaidé coupable en mars 2024 d’avoir divulgué des informations confidentielles à un groupe de joueurs sur l’application de messagerie Discord. Il devrait être condamné en septembre.
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Le 19 avril 2023, le Washington Post a rapporté que parmi les documents divulgués figuraient les détails d’une réunion privée que le Premier ministre Justin Trudeau a tenue avec des responsables de l’OTAN, au cours de laquelle il a déclaré que le Canada n’atteindrait jamais l’objectif de dépenses de l’alliance, soit 2 % du produit intérieur brut.
L’évaluation de la réunion de Trudeau portait le sceau du Comité des chefs d’état-major interarmées des États-Unis et comprenait d’autres informations sensibles sur les questions de défense canadienne.
Les documents américains divulgués ont donné lieu à une série d’échanges de courriels entre de hauts dirigeants militaires canadiens, le général Wayne Eyre, alors chef d’état-major de la Défense, et le sous-ministre Bill Matthews. M. Eyre a également eu un « appel téléphonique à court préavis » avec le chef d’état-major interarmées des États-Unis pour discuter des fuites.
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Les fuites de documents des services de renseignement américains sur Discord ont brossé un tableau sombre de la guerre en Ukraine, malgré les prédictions optimistes des politiciens américains et canadiens et des hauts gradés de la défense.
Une analyse militaire canadienne des fuites de Discord s’est concentrée sur les inquiétudes selon lesquelles les documents contenaient des détails sur l’arrivée de chars Leopard de l’armée canadienne en Ukraine et le don à l’Ukraine d’un système de défense aérienne.
Mais l’analyse a également souligné que, bien que les documents divulgués sur Discord contenaient des informations sur les forces spéciales de l’OTAN opérant en Ukraine, il n’y avait aucune mention de commandos canadiens.
Les détails selon lesquels des membres des forces spéciales canadiennes opéraient en Ukraine avaient déjà été cités dans un article du New York Times de juin 2022 qui s’appuyait sur des informations provenant de responsables militaires américains.
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Interrogé par la CBC au sujet du reportage du New York Times, Eyre a affirmé que les médias contribuaient aux efforts de désinformation de la Russie. Les forces spéciales canadiennes n’ont toutefois pas démenti les informations du Times.
Le journal Ottawa Citizen a demandé à Eyre de fournir des preuves démontrant que les journalistes impliqués travaillaient avec les Russes, mais il n’a pas répondu.
Les agents du renseignement impliqués dans l’opération Fence Post ont reçu pour consigne de ne pas interagir directement avec les membres des Forces canadiennes dont ils surveillaient les comptes sur les réseaux sociaux. La date officielle de lancement de l’opération était le 31 mai 2023.
Ce n’est pas la première fois que de telles équipes de renseignement passent au peigne fin les comptes des médias sociaux. Le journal Ottawa Citizen a rapporté en 2020 qu’une équipe affectée à une unité de renseignement militaire surveillait et recueillait des informations à partir des comptes de médias sociaux de citoyens de l’Ontario. Les responsables du renseignement ont affirmé que cette exploration de données était nécessaire pour aider les troupes travaillant dans des établissements de soins de longue durée pendant la pandémie de COVID-19.
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Cette initiative consistait également à recueillir les commentaires négatifs des Ontariens à l’égard du premier ministre Doug Ford et de l’incapacité de son gouvernement à prendre soin des personnes âgées, puis à les transmettre au gouvernement de l’Ontario.
En outre, des données ont été compilées sur les rassemblements pacifiques de Black Lives Matter et sur les dirigeants de BLM, encore une fois supposément pour aider les commandants militaires à coordonner le travail dans les maisons de soins de longue durée.
Les officiers militaires ne voyaient aucun mal à recueillir de telles données, car elles étaient déjà dans le domaine public sur les comptes des médias sociaux. « C’est vraiment une occasion d’apprentissage pour nous tous et une chance de commencer à intégrer les opérations d’information dans notre routine (FAC-MDN) », a déclaré plus tard le contre-amiral Brian Santarpia aux enquêteurs militaires.
Les dirigeants militaires canadiens ont vu la pandémie comme une occasion unique de tester de nouvelles techniques de propagande auprès d’un public sans méfiance, a conclu une enquête interne des Forces canadiennes menée en 2021 sur ces initiatives.
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