mercredi, avril 9, 2025

Les footballeuses suisses puisent leur réconfort dans les petites choses à trois mois de l’Euro à domicile.

Les footballeuses suisses font face à une désillusion après une défaite de 0-2 contre la France, révélant des inquiétudes quant à leur forme avant l’Euro. L’équipe, dirigée par Pia Sundhage, semble en perte de confiance, malgré l’espoir d’une amélioration. Les jeunes joueuses comme Noemi Ivelj affichent une détermination, tandis que des événements comme l’accès gratuit au stade de Saint-Gall visent à stimuler l’engouement pour le tournoi à venir.

Des visages affichent la réflexion, mais nul ne laisse entrevoir l’ampleur de la désillusion. À peine quelques semaines avant l’Euro à domicile, les footballeuses suisses subissent une défaite de 0-2 contre la France lors d’un match de la Ligue des Nations. Ce résultat, bien qu’il ne soit pas catastrophique en soi – la France étant une des grandes puissances du football féminin – révèle une réalité inquiétante pour l’équipe suisse. Au lieu de raviver leurs espoirs, l’équipe semble plus encline à ruminer qu’à se remonter le moral.

L’équipe dirigée par Pia Sundhage ne semble plus sur la voie du succès. L’espoir et l’énergie semblent s’être évaporés, tandis que le niveau de jeu des Françaises apparaît trop éloigné à atteindre. « On peut le dire ainsi », admet l’attaquante Ramona Bachmann lorsqu’on lui demande si la France est trop forte. Avec plus de 150 sélections à son actif, elle a de quoi comparer.

Ce mardi, l’équipe devra lutter pour éviter la relégation en Ligue A lors d’un match sur terrain synthétique en Islande. Puis, le 2 juillet, elle entamera la phase finale de l’Euro au St. Jakob-Park contre la Norvège. Après le match à Saint-Gall, des inquiétudes devraient émerger parmi les responsables.

Un espoir persistant pour la Suisse

Malgré les défis, l’espoir demeure. Les Suissesses sont encore en quête de leur identité, et cet espoir doit perdurer à l’approche de juillet. Des stades remplis, une attention accrue, et des attentes palpables les attendent. L’Euro doit servir de tremplin pour mettre en lumière le potentiel de l’équipe.

Pia Sundhage, à la fin du match, se repose sur le banc des remplaçants. Les changements n’ont pas eu l’effet escompté. Après un peu plus d’une heure de jeu, elle fait entrer une joueuse expérimentée, Ana-Maria Crnogorcevic, recordwoman des sélections avec 166 apparitions, remplaçant Luana Bühler. La prometteuse Sydney Schertenleib, avec son agilité, montre un potentiel impressionnant, tandis que Bachmann fait également son entrée.

Cependant, Sundhage doit se préoccuper de la continuité de la performance. Que ce soit Schertenleib, Bachmann, Seraina Piubel ou Alayah Pilgrim en seconde mi-temps, les Suissesses semblent souvent en retard sur le jeu, restant trop éloignées du but adverse. Même en essayant de voir le bon côté des choses, il est difficile de parler d’une forme optimale pour l’Euro. L’objectif principal reste : apprendre et progresser.

Le match contre la France comme révélateur

Après la défaite, Noemi Ivelj, jeune joueuse de 18 ans, se tient devant les médias, un bouquet de micros devant elle. Elle témoigne d’un avant-goût de l’Euro à venir. Bien que des règles strictes régissent le comportement au sein du stade, Ivelj, détendue, déclare : « C’était physiquement éprouvant, mais nous ne devons pas baisser la tête et devons montrer notre détermination. »

Heureusement, le prochain adversaire, l’Islande, est moins redoutable que la France. De plus, lors du tournoi à domicile, les Suissesses affronteront également la Finlande, ce qui pourrait jouer en leur faveur.

Alors que Bachmann et Crnogorcevic, évoluant aux États-Unis, peinent à s’imposer, Lia Wälti, presque 32 ans, demeure l’élément clé de l’équipe. Elle semble évoluer à un niveau supérieur. Après le match, elle confie : « Je n’ai pas les mots. Je suis fatiguée, nous avons dû travailler dur en défense. »

Sans alternatives évidentes, l’attention se tourne vers l’avenir, et Wälti doit également surmonter ses doutes : « Nous avons tout de même bien accompli certaines choses. » Cela signifie qu’elles ont su limiter les offensives des Françaises. Un léger réconfort dans la tourmente.

Au sein de l’Association suisse de football, il serait plus agréable pour les médias de rapporter un exploit de Schertenleib, un but puissant de Bachmann, ou un dribble impressionnant de Noelle Maritz. Ces moments pourraient susciter l’enthousiasme avant la phase finale. Mais cela n’est pas encore le cas. Les regards doivent se tourner vers d’autres stimuli.

Accès gratuit au stade de Saint-Gall

L’association, en tant qu’organisateur, a mis en place un cadre captivant. Plus de 11 000 spectateurs se réunissent au stade de Saint-Gall un vendredi soir, un chiffre impressionnant pour un match féminin. Avant le coup d’envoi, des bus pleins transportent des groupes de (jeunes) femmes, ainsi que des familles et des élèves. Les billets sont abordables, et les enseignants peuvent obtenir jusqu’à 20 billets gratuits pour leurs classes.

Il est primordial que l’événement soit à la hauteur des attentes. Tout le monde attend avec impatience le programme principal. Malgré les doutes, l’aura de l’entraîneuse nationale, Pia Sundhage, est rassurante. Elle reste déterminée et promet des progrès basés sur les retours des séances d’entraînement. « Être connectées entre nous » est une expression que plusieurs joueuses évoquent. Sundhage le confirme également. Le deuxième but encaissé résulte d’un manque de communication, une preuve d’un besoin de « connexion ».

Il est essentiel de puiser de l’espoir dans cette connexion tout en mettant de côté les réflexions négatives.

Oublier à quel point les Françaises sont redoutables. Fin octobre 2024.

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