jeudi, décembre 19, 2024

Les festivals du TIFF et de Venise persévèrent malgré l’impact des grèves

À l’approche des festivals internationaux de films de Venise et de Toronto en 2023, de nombreuses spéculations circulaient quant à savoir si la grève de la SAG-AFTRA rendrait les deux inutiles sans les talents de premier plan présents pour les premières clés.

Mais tant qu’il n’y aura pas un manque notable de ventes flashy, il sera difficile d’évaluer si les grèves auront eu autant d’impact sur les festivals que sur les calendriers de sortie des grands studios.

Venise a démarré sans l’ouverture initialement prévue, puisque « Challengers » de MGM, le nouveau film de Luca Guadagnino mettant en vedette Zendaya, toujours rentable, a sauté le festival et a déplacé sa date de sortie à 2024, l’un des nombreux studios pour ce faire. .

Mais une semaine après le début de Venise, les standing ovations ne cesseront d’affluer, même si ce sont les réalisateurs qui font le gros du travail pour une programmation qui semble à peine changer.

Malgré l’absence de la star Emma Stone, « Poor Things » a été l’une des nombreuses avant-premières majeures qui ont respecté le calendrier, le nombre de films en compétition pour le prestigieux Lion d’Or étant le même qu’en 2022. Déjà installé au Searchlight, le prochain film de  » Le réalisateur du « Favorite », Yorgos Lanthimos, a reçu un accueil élogieux et huit minutes d’applaudissements debout.

De même, d’autres films, comme « Priscilla » de Sofia Coppola pour A24, ont continué sur leur lancée avec davantage d’ovations debout, donnant l’impression que tout se déroule comme d’habitude.

Les ventes ont également déjà commencé, avec Neon s’emparant de « Origin » d’Ava DuVernay avant sa première. Le distributeur, souvent connu pour avoir remporté la Palme d’Or à Cannes, est l’une des nombreuses entités non-AMPTP qui devraient profiter de la pénurie de films disponibles à la distribution, à condition d’adhérer aux nouvelles conditions fixées par SAG. -Accords provisoires de l’AFTRA avant la saison des festivals d’automne.

Le véritable test de l’importance des festivals cette année sera de savoir si ces nouvelles règles dissuaderont des sociétés comme Netflix et Apple de leurs habitudes de dépenses flashy observées à Sundance cette année, où ils ont chacun perdu jusqu’à 20 millions de dollars sur « Fair Play » et « Flore et Fils », respectivement.

Netflix a également représenté l’un des seuls prix dévoilés à Cannes cette année, dépensant 11 millions de dollars pour « Mai décembre » de Todd Haynes.

A24 est une autre entité non AMPTP à surveiller de près, même si le distributeur est devenu de plus en plus pointilleux et n’est pas nécessairement aussi séduit par les sélections de festivals mettant en vedette des talents importants. Principalement actif lors des premières à Sundance, la seule acquisition d’A24 au festival d’hiver était le film d’horreur australien « Talk to Me ». Sans aucun nom de premier plan dans le casting et issu de deux cinéastes connus pour leur réalisation de films DIY sur leur chaîne YouTube, le film correspond plus à la nature décousue de «Everything Everywhere All at Once» qu’au tarif de prestige typique et, bien plus. comme ce film, est déjà devenu l’une des meilleures réussites au box-office pour un effort de studio non majeur ces dernières années.

Sans talent significatif, « Talk to Me » a quand même fini par dépasser le succès du TIFF de Searchlight « The Menu », qui mettait en vedette un casting d’ensemble et était réalisé par Mark Mylod de « Succession ». Sur un petit nombre de films non majeurs qui ont rapporté au moins 20 millions de dollars au niveau national, seuls quatre ont commencé à générer du buzz dans les festivals, signe de l’évolution du paysage cinématographique qui continue de voir de telles sorties échouer à se démarquer auprès des foules de salles.

Quant au TIFF, le festival débute demain et n’a pas non plus constaté d’impact observable sur sa programmation à cause du SAG-AFTRA, bien qu’il ait retardé l’annonce de sa programmation plusieurs jours après le départ des « Challengers » de Venise, ce qui suggère que certains changements ont probablement été apportés. Dans les coulisses.

Contrairement à Venise, le TIFF a été plus durement touché par la pandémie pour ses programmations de 2020 et 2021, avec ses galas et ses présentations spéciales considérablement réduits. Ce n’est pas le cas cette année, mais le festival de 2023 sera le dernier que Bell Canada parrainera, après près de trois décennies. Bell a souligné que la décision de rompre les liens avec le TIFF avait été prise plus tôt cette année.

Pourtant, Venise a montré que le public du festival n’a pas perdu son appétit pour les grandes premières sans stars à ses côtés, il reste donc à voir si l’ambiance au TIFF aura vraiment été détériorée. Mais si les deux festivals se terminent avec de nombreux films manquant d’acheteurs, ce sera un autre obstacle que le monde du cinéma devra franchir.

Source-111

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