Les signes se multiplient indiquant que les ménages et les entreprises ont du mal à gérer le coût croissant de la dette
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Les signes se multiplient indiquant que les ménages et les entreprises ont du mal à gérer le coût croissant de la dette avec des faillites et des propositions de renégociation des conditions de prêts qui devraient augmenter, au moins au premier trimestre de l’année, malgré les effets atténuants d’un marché du travail solide et » des niveaux d’épargne des consommateurs sans précédent.
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Les prévisions surviennent après que les dépôts d’insolvabilité des entreprises canadiennes ont augmenté de 37,2 % en 2022, ce qui représente la plus forte augmentation en pourcentage d’une année sur l’autre en plus de 30 ans, selon un rapport de l’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR) publié le 2 février 7. L’ACPIR a également déclaré que les insolvabilités de consommateurs avaient augmenté de 11,2 % en 2022 et de 16,3 % au quatrième trimestre de l’année dernière par rapport à la même période en 2021.
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« L’inflation a fait grimper le coût de tout, des matières premières au carburant, mettant une pression financière importante sur les entreprises. En même temps, les consommateurs sont aux prises avec le coût de la vie et réduisent leurs dépenses », a déclaré Jean-Daniel Breton, président de l’ACPIR. « Alors que les propriétaires d’entreprise ont du mal à gérer ces impacts, en plus des coûts de remboursement de la dette qui deviennent de plus en plus coûteux, nous prévoyons que le nombre d’entreprises à la recherche d’options de restructuration ou d’allègement de la dette continuera de croître en 2023. »
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Environ 3 400 entreprises canadiennes ont déposé un dossier d’insolvabilité en 2022, a déclaré l’ACPIR, citant les dernières statistiques du Bureau du surintendant des faillites, une augmentation par rapport aux 2 480 insolvabilités en 2021. La majorité des insolvabilités étaient des faillites (77 %) et les autres étaient des propositions. renégocier les conditions des prêts (23 %).
Les données du Bureau du surintendant des faillites indiquent également un consommateur stressé, a écrit Charles St-Arnaud, économiste en chef à Alberta Central, à Calgary, qui est la banque centrale et l’association professionnelle des coopératives de crédit de l’Alberta, dans un analyse publiée le 8 février.
Alors que les insolvabilités – qui incluent les faillites et les propositions de renégociation des conditions des prêts – sont en baisse depuis l’été, elles étaient toujours en hausse de 13,8% en décembre par rapport à la même période en 2021.
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Cette augmentation est attribuable à une augmentation de 23,9 % des propositions d’une année à l’autre, qui a plus que compensé une baisse de 9 % des faillites. Partout au Canada, les insolvabilités ont augmenté dans presque toutes les provinces : Terre-Neuve, 48,5 % d’une année à l’autre; Nouvelle-Écosse, 39,9 %; Î.-P.-É., 29 %; Manitoba, 26 %; Québec, un pour cent; Nouveau-Brunswick, six pour cent; Saskatchewan, 12,7 %; et Alberta, 14 %.
« En conséquence, ils (les propositions) sont maintenant au-dessus de leur niveau pré-pandémique dans toutes les provinces de l’Ouest : Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan et Manitoba. Cette situation suggère une hausse des ménages aux prises avec leur endettement », a déclaré St-Arnaud.
Les ménages ont certainement mis la vis à leurs finances.
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Les coûts d’emprunt ont augmenté précipitamment alors que la Banque du Canada a augmenté rapidement les taux d’intérêt à 4,5 %, contre 0,25 % à compter de mars 2022, dans le but de lutter contre l’inflation, qui dépasse largement l’objectif de 2 % de la banque. Cela a conduit à « des niveaux record d’endettement des ménages », selon St-Arnaud.
Comme Breton à l’ACPIR, St-Arnaud prédit que les taux d’insolvabilité continueront d’augmenter cette année, prévoyant qu’ils « augmenteront fortement en janvier, février et mars » sur une base non ajustée.
Il existe toutefois des circonstances atténuantes qui pourraient atténuer la pression sur les ménages, notamment un marché de l’emploi dynamique et un taux d’épargne robuste.
Le marché de l’emploi a fait ses preuves en janvier avec Statistique Canada signalant le 10 février un gain net de 150 000 postes, soit dix fois la prévision consensuelle. James Orlando de TD Economics l’a qualifié de rapport « explosif ». Cependant, l’économiste de RBC, Carrie Freestone, a indiqué qu’elle ne pense pas que le rythme actuel des gains soit durable.
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«Nous restons d’avis que les marchés du travail ne resteront pas aussi tendus à court terme. L’impact différé des hausses de 425 points de base de la Banque du Canada continue de se répercuter progressivement sur les paiements de la dette des ménages et des entreprises et finira par éroder la demande, faisant grimper le chômage jusqu’à la fin de l’année », a écrit Freestone.
Les économistes estiment qu’il peut s’écouler de quatre à six mois avant que les hausses de taux d’intérêt ne se répercutent entièrement sur l’économie.
Cela laisse des économies pour venir à la rescousse.
RBC, dans une autre analyse récente, a fixé l’épargne des Canadiens à 320 milliards de dollars, contre 300 milliards de dollars depuis le printemps 2020.
Dave McKay, directeur général de RBC, a décrit la pile d’épargne comme « sans précédent » dans une interview avec BNN Bloomberg et a déclaré que la banque estime que ces économies aideront les Canadiens à traverser la tempête économique qui a été largement prévue pour 2023.
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