Il y a actuellement entre 2,2 et 2,3 millions d’Ontariens sans médecin de famille, et ce nombre devrait plus que doubler au cours des prochaines années.
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C’est une journée pleine de promesses pour des milliers d’étudiants en médecine partout au Canada. Mais cette année, le Match Day, au cours duquel les étudiants diplômés en médecine sont jumelés à des programmes de résidence qui orienteront leur cheminement de carrière, est perçu comme un signe de l’aggravation de la crise dans les soins primaires, particulièrement en Ontario.
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Partout au pays, 252 postes en médecine familiale sont restés « inégalés », selon le Service canadien de jumelage des résidents. Rien qu’en Ontario, il y avait 108 places vacantes en médecine familiale – ce qui signifie que ces postes étaient disponibles mais que personne n’en voulait, du moins lors de la première ronde de jumelages. Il y aura une deuxième journée de match le mois prochain, donc ces chiffres pourraient changer.
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Mais ceux qui préviennent qu’un changement radical est nécessaire pour éviter une crise croissante des soins primaires affirment que les gouvernements devraient prêter attention à ce que ces chiffres pourraient signifier.
Les étudiants en médecine, affirment les responsables de la santé et les observateurs, votent avec leurs pieds contre la pratique de la médecine familiale.
« Les étudiants ne veulent pas de ce type de pratique une fois diplômés », a déclaré le Dr David Barber, président de la section sur la médecine générale et familiale de l’Association médicale de l’Ontario.
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Barber a qualifié la situation de « décevante, frustrante et alarmante ».
Il est clair que les étudiants en médecine y prêtent attention et disent « non merci » à la médecine familiale, a déclaré Barber. Il a déclaré que la tendance selon laquelle moins d’étudiants diplômés choisissent la médecine familiale était le signe d’un « manque de confiance dans l’approche du gouvernement provincial en matière de soutien aux médecins de famille ».
Il y a entre 2,2 millions et 2,3 millions d’Ontariens sans médecin de familleet ce nombre devrait plus que doubler dans les années à venir.
Les médecins de famille — et les groupes qui les représentent — réclament un modèle économique plus durable pour la médecine familiale et une réduction du fardeau administratif croissant qui, selon beaucoup, épuise les médecins et les pousse à abandonner les pratiques de médecine familiale globale.
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Le Dr Andrew Park, qui dirige l’Association médicale de l’Ontario, affirme que l’intérêt pour la médecine familiale est en déclin depuis un certain temps. « Cela renforce en quelque sorte ce que nous savons en termes de perception de la médecine familiale comme une carrière viable, qui est en train de diminuer parmi les étudiants en médecine. »
Les membres du groupe populaire connu sous le nom de Syndicat des médecins de famille de l’Ontario ont même mis en garde les médecins contre le fait de venir en Ontario pour exercer la médecine familiale. Ils affirment que le gouvernement de l’Ontario ne répond pas à la crise avec l’urgence qu’elle exige.
Ce groupe s’est joint à d’autres, y compris d’anciens dirigeants de l’Association médicale de l’Ontario, pour avertir les jeunes médecins de ne pas établir une pratique globale de médecine familiale en Ontario, leur suggérant de s’adresser à d’autres provinces qui ont pris des mesures pour remédier à la situation, comme la Colombie-Britannique et Manitoba, qui ont offert des fonds supplémentaires et un soutien pour le travail administratif aux médecins de famille.
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Dans un communiqué, le Syndicat des médecins de famille de l’Ontario a déclaré que les résultats du jumelage en médecine familiale étaient « entièrement prévisibles ».
« Les résultats décevants résultent d’un modèle économique instable pour la pratique familiale en cabinet et d’un manque de respect et de compréhension du rôle que jouent les médecins de famille dans les soins de santé, de la part des multiples niveaux et itérations de gouvernements au pouvoir », indique le communiqué, signé par les docteurs Ramsey Hijazi, Vakar Khan et Alex Duong.
Hijazi, qui dirige l’organisation, est un médecin de famille de Carp qui quitter son cabinet familial plus tard ce printemps.
« Lancer une nouvelle pratique familiale en Ontario n’est pas une solution durable », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas un bon endroit pour établir un cabinet. »
Hijazi a déclaré que le gouvernement ne semblait pas écouter les médecins de première ligne quant aux solutions à la crise. Il a fondé le Syndicat des médecins de famille de l’Ontario, a-t-il déclaré, par frustration face au fardeau administratif croissant et non rémunéré des médecins de famille — une moyenne de plus de 19 heures par semaine — et par le fait que le montant d’argent que gagnent les médecins de famille a été en baisse constante.
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Le gouvernement de l’Ontario a augmenté le nombre d’équipes de santé interprofessionnelles, qui comprennent des médecins, Infirmières praticiennes et d’autres professionnels de la santé, et il a également élargi la pratique des pharmaciens afin qu’ils puissent traiter certains problèmes médicaux mineurs. Les observateurs considèrent l’expansion des équipes de santé comme une mesure prometteuse, mais affirment qu’elle ne va pas assez loin pour résoudre l’ampleur du problème. Contrairement à d’autres provinces, l’Ontario n’a annoncé aucune mesure significative pour réduire le fardeau administratif des médecins ou pour rémunérer davantage les médecins de famille.
Pendant ce temps, de nombreux médecins de famille quittent leur cabinet et les possibilités de formation de nouveaux médecins restent vacantes. Au milieu du désespoir croissant des patients dépourvus de soins primaires, des cliniques surgissent partout dans la province offrant des soins primaires dispensés par des infirmières praticiennes – à un coût. Une clinique de Kanata demande à ses patients de payer 600 $ par année pour y avoir accès.
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John Gallinger, PDG du Service canadien de jumelage des résidents, a souligné qu’il y avait plus de postes de résidence en médecine familiale disponibles cette année que par le passé, en partie en réponse à la pénurie de médecins de famille. Il a prévenu que les observateurs ne devraient pas tirer de « conclusions définitives » sur le fait que les étudiants en médecine se détournent de la médecine familiale avant le deuxième jour de jumelage, soit à la fin avril.
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