L’administration Biden aurait conclu un accord avec les Pays-Bas et le Japon pour restreindre l’accès de la Chine aux machines de fabrication de puces avancées. Selon Bloomberg, les responsables des deux pays ont convenu vendredi d’adopter certains des mêmes contrôles à l’exportation que les États-Unis ont utilisés au cours de l’année dernière pour empêcher des entreprises comme NVIDIA de vendre leurs dernières technologies en Chine. L’accord verrait des contrôles à l’exportation imposés aux entreprises qui produisent des systèmes de lithographie, notamment ASML et Nikon.
Bloomberg rapporte que les États-Unis, les Pays-Bas et le Japon ne prévoient pas d’annoncer publiquement l’accord. De plus, la mise en œuvre pourrait prendre des « mois » pendant que les pays s’efforcent de mettre au point les détails juridiques. « Les pourparlers sont en cours, depuis longtemps déjà, mais nous ne communiquons pas à ce sujet. Et si quelque chose devait en sortir, on peut se demander si cela sera rendu très visible », a déclaré vendredi le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, en réponse à une question sur les négociations.
Selon Bloomberg, l’accord couvrira « au moins » une partie des machines de lithographie par immersion d’ASML. Depuis l’année dernière, ASML était la seule entreprise au monde à produire les machines de lithographie ultraviolette extrême (EUV) dont les fabricants de puces ont besoin pour fabriquer les semi-conducteurs 5 nm et 3 nm qui alimentent les derniers smartphones et ordinateurs. Couper la Chine des produits d’ASML est un effort de l’administration Biden pour geler l’industrie nationale des puces électroniques du pays. L’été dernier, les médias d’État chinois ont rapporté que SMIC, le principal fabricant chinois de semi-conducteurs, avait commencé la production en volume de puces de 14 nm et avait commencé avec succès à fabriquer du silicium de 7 nm sans avoir accès à des équipements de fabrication de puces étrangers. La Chine a déclaré que le SMIC travaillait à la fabrication de semi-conducteurs de 5 nm, mais on ne sait pas comment l’entreprise y parviendra sans avoir accès aux machines EUV.
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