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OTTAWA — Les pleins effets des hausses de taux d’intérêt ne se sont pas encore fait sentir — et seront « encore plus puissants » que beaucoup ne le prévoient, selon l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz.
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S’exprimant lors d’une conférence à Ottawa organisée par la Ivey Business School de l’Université Western, l’ancien gouverneur a averti que l’économie d’aujourd’hui est plus sensible aux taux d’intérêt qu’elle ne l’était il y a 10 ans.
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« Quelqu’un ici pense-t-il que la sensibilité de l’économie aux mouvements des taux d’intérêt est moindre aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a cinq ou dix ans ? » a demandé Poloz. « Je pense que (c’est) plus sensible aujourd’hui qu’avant. »
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Poloz estime que l’inflation annuelle tombera d’elle-même à environ 4 % à mesure que les facteurs externes, tels que la hausse des prix des matières premières, s’atténueront. Le taux d’inflation annuel le plus récent de Statistique Canada était de 6,9 % en octobre, les données les plus récentes disponibles.
Il a déclaré que l’action politique devra faire le reste du travail pour ramener l’inflation à l’objectif de 2% de la banque centrale.
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« Je pense que les actions qui sont entreprises pour nous y amener se révéleront encore plus puissantes que beaucoup de gens ne le pensent », a déclaré Poloz.
Bien que l’inflation élevée ait persisté plus longtemps que les projections initiales de la Banque du Canada, Poloz a défendu l’utilisation du mot « transitoire » pour décrire les pressions inflationnistes, notant que les facteurs internationaux contribuant à l’inflation, tels que les retards de la chaîne d’approvisionnement, se dissipent déjà.
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« En d’autres termes, la partie de l’inflation qui est due à l’extérieur est vraiment transitoire. C’est correct d’utiliser le mot transitoire », a-t-il déclaré.
Cependant, l’ancien gouverneur de la banque centrale affirme qu’il faut du temps pour que cette évolution se reflète dans le taux d’inflation annuel.
Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a notamment qualifié l’inflation de « transitoire » – c’est-à-dire temporaire – lorsqu’elle a commencé à augmenter.
Depuis lors, il s’est éloigné de cette caractérisation et a souligné que l’économie nationale est en surchauffe et que l’inflation ne reviendra pas à la cible sans l’action de la banque centrale.