Les effectifs syndicaux aux États-Unis chutent à un niveau record malgré des victoires très médiatisées

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Aux États-Unis, le taux de syndicalisation a continué de baisser pendant des décennies pour atteindre un niveau record en 2023, alors même que les syndicats ont profité de discussions très médiatisées avec les constructeurs automobiles et les acteurs du secteur automobile et ont remporté les augmentations les plus importantes depuis des années.

Le taux de syndicalisation – la part des salariés qui étaient membres d’un syndicat – était de 10 pour cent l’année dernière, juste en dessous des 10,1 pour cent observés en 2022, selon les données du Bureau of Labor Statistics publiées le 23 janvier.

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Ces chiffres mettent en évidence un décalage entre le soutien historiquement fort du public aux syndicats et leur capacité à attirer de nouveaux membres. Et ce malgré des contrats majeurs remportés auprès d’entreprises comme United Parcel Service Inc. et les trois grands constructeurs automobiles de Détroit, ainsi que le soutien renouvelé du président Joe Biden et de l’AFL-CIO, la plus grande fédération syndicale du pays.

Pourtant, les syndicats ont démontré leur pouvoir par des grèves l’année dernière : plus d’un demi-million de personnes ont débrayé, selon la base de données des arrêts de travail de Bloomberg Law, les travailleurs de l’automobile et les écrivains et acteurs hollywoodiens obtenant des avantages et des protections d’emploi historiques.

Ces victoires donneront un bon élan aux syndicats à l’approche de la nouvelle année. Des dirigeants syndicaux comme le président du syndicat United Auto Workers, Shawn Fain, ont fixé des objectifs audacieux pour 2024 et au-delà, cherchant à organiser des entreprises comme Tesla Inc.

Les syndicats restent beaucoup moins répandus dans le secteur privé que parmi les fonctionnaires. Le taux de syndicalisation parmi les employeurs du secteur privé a peu changé, à 6 pour cent en 2023, tandis qu’environ un tiers des travailleurs du secteur public étaient membres d’un syndicat.

À titre de comparaison, en 1983, le taux global d’adhésion était de 20,1 pour cent, soit le double de ce qu’il est aujourd’hui. Même si ce taux a baissé l’année dernière, le nombre de travailleurs américains syndiqués s’est élevé à 14,4 millions. Mais cela n’a pas suffi à suivre la croissance de la main-d’œuvre totale.

— Avec le concours de Cécile Daurat et Alex Tanzi.

Bloomberg.com

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