vendredi, novembre 22, 2024

Les économistes s’attendent à une baisse modeste de l’inflation en juin, ouvrant la voie à une baisse des taux de la Banque du Canada en juillet

Les économistes sont convaincus que les données montreront que l’inflation a repris sa trajectoire descendante après une hausse surprise

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Les économistes s’attendent à ce que les données de l’indice des prix à la consommation (IPC), publiées mardi, montrent que l’inflation a légèrement ralenti en juin, après une hausse surprise un mois plus tôt qui a pris de nombreux observateurs du marché au dépourvu.

L’inflation globale du mois de mai a légèrement augmenté à 2,9% par rapport à l’année précédente, contre 2,7% en avril. Cette hausse est principalement due à une augmentation des prix des services et dépasse les attentes des économistes.

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Cette fois-ci, cependant, les économistes sont convaincus que les données montreront que l’inflation a repris sa trajectoire à la baisse, donnant à la banque centrale du Canada la possibilité de réduire à nouveau ses taux d’intérêt lors de sa prochaine décision, le 24 juillet.

« Si l’on juge la « qualité » de ces rapports sur l’inflation en fonction des variations mensuelles de l’ensemble des mesures de base de l’IPC, alors le rapport de mai est le premier mauvais après quatre bons rapports consécutifs de janvier à avril », a déclaré Robert Kavcic, économiste principal à la Banque de Montréal. « Ainsi, un chiffre favorable en juin laisserait le bilan à cinq des six bons, ce qui pourrait très bien justifier une nouvelle baisse des taux. »

L’inflation globale s’est établie à 3,4 % en décembre dernier. Les mesures de l’inflation sous-jacente, les données que la Banque du Canada prend en compte pour prendre ses décisions en matière de taux directeurs, sont également en baisse constante.

« Le rapport de mai était un écart temporaire par rapport à ce qui est toujours une tendance à la baisse de l’inflation sous-jacente et je pense que ce message va être renforcé dans les données de juin », a déclaré David Rosenberg, économiste en chef chez Rosenberg Research & Associates Inc.

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Jimmy Jean, économiste en chef chez Desjardins, s’attend à ce que les coûts des services demeurent élevés. Il estime toutefois que l’inflation des prix des loyers atteindra un sommet après l’accélération observée depuis 2021.

« Nos prévisions impliqueraient une baisse de l’inflation à 2,8 % sur un an, contre 2,9 %, ce qui serait suffisant pour donner le feu vert à la Banque du Canada pour une réduction des taux le 24 », a écrit M. Jean dans une note de prévision.

Katherine Judge, économiste à la Banque Canadienne Impériale de Commerce, pense que les mesures fondamentales de l’inflation vont également diminuer et que ce ralentissement de l’inflation se poursuivra au troisième trimestre.

« Au troisième trimestre, l’indice global des prix à la consommation devrait chuter fortement en raison des effets de base, avec une inflation qui devrait atteindre en moyenne 2,3 % en glissement annuel au cours du trimestre », a écrit Judge dans
Une note de prévision adressée aux clients. « Les mesures de base devraient probablement baisser à un rythme plus mesuré, car les coûts des intérêts hypothécaires diminuent et la demande reste faible. »

Selon le rapport sur la politique monétaire d’avril, la Banque du Canada prévoyait que l’inflation redescendrait sous la barre des 2,5 % au cours du second semestre de 2024. Deux mois plus tard, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré que l’économie canadienne se dirigeait vers un « atterrissage en douceur ».

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Mais Rosenberg estime que la banque centrale est en retard dans sa baisse des taux et qu’elle aurait dû le faire plus tôt, en raison de la probabilité d’une récession qui se profile. Le taux de chômage au Canada a grimpé à 6,4 % en juin et l’économie canadienne a perdu 1 400 emplois.

« Le chat est sorti du sac lors de la réunion d’avril lorsque la banque centrale a prononcé ces deux mots dans son communiqué de presse : offre excédentaire », a déclaré M. Rosenberg. « Elle aurait dû réduire ses taux lors de cette réunion. La Banque du Canada est aussi en retard sur la courbe économique qu’elle l’était sur la courbe d’inflation il y a deux ans. »

Les données de la semaine dernière aux États-Unis ont montré une hausse du chômage à 4,1 %. Le taux d’inflation de base s’est établi à 3,3 % en glissement annuel en juin, son plus bas niveau depuis trois ans.

Lors de son témoignage devant une commission sénatoriale mardi, le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a reconnu le risque d’attendre trop tard pour commencer à réduire les taux.

« Réduire la restriction des politiques trop tard ou trop peu pourrait affaiblir indûment l’activité économique et l’emploi », a déclaré Powell.

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Le marché prédit désormais que les responsables de la Réserve fédérale américaine annonceront une baisse des taux d’intérêt en septembre.

Cela continuerait d’atténuer les inquiétudes concernant toute divergence potentielle entre les politiques monétaires canadienne et américaine et ne ferait que renforcer la confiance de la Banque du Canada dans de nouvelles baisses de taux cette année.

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