Les doutes des parents persistent après un forum sur un site de consommation de drogues supervisé à Montréal près d’une école

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Plusieurs parents disent avoir de sérieux doutes après une séance d’information tendue mardi soir au sujet de l’ouverture d’un nouveau site de consommation supervisée de drogues près de l’école primaire de leurs enfants à Montréal.

Marie-Ève ​​Bourrelle était parmi eux. Elle est sortie du gymnase de l’école Victor-Rousselot dès la deuxième heure de ce qui était censé être une réunion d’une heure pour répondre aux questions des parents et répondre aux inquiétudes concernant la sécurité du quartier.

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Bourrelle a déclaré qu’elle était généralement favorable à l’expansion des services de prévention des surdoses, mais pas si près d’une école. Les enjeux, a-t-elle suggéré, sont désormais élevés pour les autorités locales et l’organisation derrière le nouveau centre, la Maison Benoit Labre, pour donner suite aux espoirs d’une intégration harmonieuse dans la communauté environnante.

« Si la sécurité n’est pas faite comme on le dit, je vais refuser que mon enfant aille à l’école », a juré Bourrelle.

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La Maison Benoit Labre est une organisation à but non lucratif au service des personnes sans logement. Son installation en construction dans le quartier St-Henri, dans l’arrondissement du Sud-Ouest de Montréal, comprendra 36 studios pour les personnes en situation d’itinérance et vivant avec des problèmes de toxicomanie ou de santé mentale. Il y aura un centre de prévention des surdoses au premier étage, où les consommateurs de drogues pourront apporter leurs propres substances à consommer sous la surveillance du personnel. Ce serait le premier centre du genre à Montréal à permettre l’inhalation de drogues en complément d’autres modes de consommation.

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L’ouverture de la Maison Benoit Labre est prévue cet automne, même si ses projets de consommation supervisée de drogues sont toujours à l’étude par les régulateurs fédéraux.

Le nouveau bâtiment est à moins de 100 mètres de l’école primaire Victor-Rousselot. Les parents de plusieurs élèves ont exprimé leurs inquiétudes quant à la proximité de drogues dures, comme le fentanyl, avec leurs enfants, ainsi que sur l’impact potentiel sur la sécurité du petit parc public et du terrain de jeu situé entre l’école et le site de la Maison Benoit Labre.

La séance d’information du mardi soir était réservée aux parents d’élèves, aux directions d’école, aux responsables de la santé ainsi qu’aux représentants de l’arrondissement, de la police locale et de la Maison Benoit Labre. Les membres des médias et les autres résidents de Saint-Henri n’étaient pas autorisés à y assister.

Une foule d’environ 50 personnes s’est rassemblée devant l’école au début de la réunion. Beaucoup d’entre eux ont déclaré qu’ils étaient venus pour tenter d’en apprendre davantage sur le projet de consommation supervisée de drogues et de partager leurs réflexions avec leurs voisins. D’autres ont protesté contre le projet, brandissant des pancartes représentant des seringues ensanglantées au-dessus des mots « pas de crack, de fentanyl et de crystal meth à quelques mètres de nos enfants ». L’émotion était vive alors que de nombreux membres de la foule se sont engagés dans des débats et des conversations animées.

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Sarah Neveu, mère de deux élèves de Victor-Rousselot, a décrit une scène similaire à l’intérieur, avec des parents et des responsables en désaccord sur les dangers perçus d’un site sûr de consommation de drogue.

«C’est extrêmement frustrant», a déclaré Neveu en quittant l’école pour prendre une pause dans la séance d’information. « Nous sommes très déçus de la rencontre. »

Neveu et d’autres parents se disent inquiets de la présence d’usagers de drogues à proximité de l’école et auraient souhaité que les autorités les consultent plus tôt au sujet du projet de la Maison Benoit Labre.

La directrice générale de l’organisme, Andreane Desilets, a indiqué avoir déployé des efforts pour faire connaître la nouvelle résidence et centre de prévention des surdoses de St-Henri. Une brigade de nettoyage de quartier et un employé à temps plein dédié à la sécurité de la zone scolaire font partie des mesures que l’association va déployer pour assurer la sécurité des environs du campus Victor-Rousselot.

Mais Leveesa Lessey, mère d’un élève de Victor-Rousselot âgé de sept ans, se dit insatisfaite.

« Avouons-le : à un moment donné, cela va devenir incontrôlable et un de nos enfants (va) finir par se blesser », a-t-elle déclaré à la sortie de l’école Victor-Rousselot.

« Et alors? Il faut attendre qu’un de nos enfants en soit affecté pour que ça change ? elle a continué. « Le changement doit avoir lieu maintenant. »

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