Les documents déposés auprès du tribunal montrent que l’agence fiscale souhaite que Shopify fournisse les coordonnées bancaires et les données de vente des clients

Un affidavit énumère 16 catégories de renseignements recherchés par l’ARC, depuis les renseignements sur le compte bancaire du client jusqu’aux dates de naissance et aux numéros d’assurance sociale.

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OTTAWA – L’Agence du revenu du Canada et Shopify sont dans l’impasse dans une bataille judiciaire qui dure depuis un an alors que de nouveaux documents judiciaires détaillent l’étendue des données que l’agence fiscale souhaite obtenir de la société de commerce électronique sur ses clients pour vérifier s’ils ont tout payé. leurs impôts.

Les nouveaux documents constituent la dernière étape de la bataille en cours entre l’ARC et le géant du commerce électronique, en son nom et en celui des gouvernements australien et français, pour obtenir de grandes quantités d’informations sur les marchands Shopify.

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Un extrait d’un affidavit de 2023 de l’analyste technique principal de l’ARC, Paul Kalil, énumère 16 catégories d’informations que le gouvernement recherche sur les titulaires de comptes canadiens de Shopify, allant des informations sur leur compte bancaire et de la valeur totale des transactions chaque année jusqu’aux dates de naissance et aux numéros d’assurance sociale des propriétaires. .

L’année dernière, l’ARC a déposé deux demandes auprès de la Cour fédérale demandant que Shopify soit obligé de remettre des données. La première demande, appelée exigence de personnes anonymes (UPR), vise à obtenir des informations détaillées telles que l’identité, les relevés de transactions et le montant des ventes des commerçants résidents canadiens qui ont utilisé la plateforme de commerce électronique au cours des six dernières années.

Le deuxième UPR a été déposé au nom du Australian Taxation Office, qui recherche des données sur tous les commerçants Shopify ayant des adresses de facturation australiennes entre le 1er avril 2021 et le 31 mars 2022.

Bien que l’UPR soit un outil juridique que l’ARC peut utiliser à condition que sa demande réponde à certains critères et soit approuvée par un juge, le directeur de l’exploitation de Shopify a accusé l’année dernière l’agence d’avoir tenté d’obtenir des informations via un « canal secondaire » à l’époque et s’est engagé à se battre. les demandes « scandaleuses ».

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Un an plus tard, les deux EPU progressent très lentement devant la Cour fédérale, alors que les deux parties se disputent sur les données que Shopify peut ou ne peut pas fournir à l’agence fiscale dans un délai raisonnable.

Une grande partie des informations non financières, si elles sont obtenues avec succès, seront probablement utilisées pour comparer les informations des propriétaires de magasins avec les fichiers de l’ARC afin de vérifier ensuite si ces commerçants ont déclaré tous leurs revenus d’entreprise au gouvernement.

L’UPR déposé au nom du gouvernement australien est moins complet et ne recherche que huit catégories d’informations, telles que le nom légal d’une boutique Shopify, ses coordonnées, ses adresses e-mail et postales, ainsi que le chiffre d’affaires total des ventes aux clients en Australie.

Mais dans les deux cas, Shopify fait valoir qu’il ne conserve pas une grande partie des informations demandées.

« Pour presque tous les propriétaires de magasins, les informations demandées dans l’UPR canadien ne sont pas disponibles pour Shopify dans ses « livres et registres » fiscaux ou autrement », lit-on dans un affidavit du vice-président produit de Shopify, Mani Fazeli.

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Plus précisément, l’entreprise affirme ne pas disposer de toutes les données dans 13 des 16 catégories d’informations sur les commerçants canadiens souhaitées par l’ARC. Il affirme que extraire toutes les informations demandées dont il dispose serait une entreprise extrêmement longue et coûteuse, car cela impliquerait un examen manuel de « centaines de milliers » de comptes ayant une adresse au Canada.

« Dans l’ensemble, il serait extrêmement fastidieux et fastidieux pour un analyste de la réglementation d’effectuer l’examen manuel des documents et des informations nécessaires à Shopify pour répondre à l’EPU canadien », a écrit Anna Lee, analyste en réglementation de Shopify, dans un affidavit récent.

Il indique également qu’il ne dispose pas de trois des huit catégories d’informations demandées par le gouvernement australien.

Mais l’ARC a déclaré qu’elle ne croyait pas l’entreprise.

Dans un récent dossier demandant à la Cour fédérale d’ignorer les objections de Shopify à répondre à des questions précises sur un logiciel de récupération de données qu’il utilise, appelé Mode, les avocats de l’agence se sont demandé si l’entreprise ne pouvait pas, ou ne voulait tout simplement pas, fournir les informations demandées. informations contenues dans l’EPU.

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« Shopify dit disposer d’informations limitées. Les questions Mode testent cette position », a écrit l’agence.

« Savoir quelles informations Shopify a pu récupérer grâce à ses rapports Mode personnalisés aiderait le tribunal à comprendre l’étendue et les types d’informations que Shopify collecte, conserve et fournit en réponse aux demandes d’informations juridiques, et si ces informations sont associées à une personne ou une entreprise identifiable.

Les documents judiciaires révèlent également que les responsables de l’ARC et de Shopify ont eu plusieurs échanges de courriers électroniques et au moins une réunion en personne pour discuter des informations que l’entreprise détenait sur ses clients avant que l’agence ne dépose ses UPR.

L’ARC n’a pas fourni de commentaires sur le litige en cours avant la date limite de jeudi. Shopify n’a pas répondu aux questions envoyées par courrier électronique jeudi.

L’année dernière, le National Post a rapporté que les demandes adressées à Shopify par l’agence faisaient partie d’un effort plus vaste visant à lutter contre l’inobservation fiscale des contribuables qui gagnent de l’argent en exploitant une entreprise sur des sites de commerce électronique.

Des documents ont également montré que les auditeurs de l’ARC qui se concentrent sur les particuliers et les entreprises fortunés avaient reçu des demandes des autorités fiscales françaises et australiennes pour obtenir des informations sur les commerçants de Shopify. Les documents indiquent que les gouvernements des deux pays auditaient des marchands Shopify non spécifiés ainsi que l’entreprise elle-même.

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Des documents judiciaires récents montrent que l’Australian Taxation Office (ATO) avait contacté Shopify directement fin 2022 pour lui demander des données sur ses commerçants ayant des adresses australiennes, mais la société a refusé de fournir toute information sans une ordonnance ou un mandat de justice valide. C’est ce qui a obligé l’ATO à se tourner vers le CRA pour obtenir les données via un UPR.

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