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Des leaders de la communauté musulmane de partout au Québec se sont opposés jeudi à la proposition du ministre de l’Éducation Bernard Drainville désir d’interdire écoles publiques de mettre des salles à la disposition des élèves pour prier.
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Dans une déclaration commune publiée jeudi soir, des représentants de plusieurs mosquées avec la Table de Concertation des Organismes Musulmans ont exprimé leur indignation face à cette décision.
« Nous sommes également indignés que cette décision soit prise en plein milieu de la mois de ramadanun mois de bénédictions, de jeûne, de rencontres avec tous les concitoyens et de prières pour les citoyens musulmans du Québec », ont-ils écrit.
Les auteurs incluent des représentants du Centre culturel islamique de Québec, de l’Association islamique de Rimouski, de l’Association culturelle islamique de l’Estrie, de l’Association des musulmans du Grand Lévis, du Mac-Québec, de l’Association socioculturelle islamique Louperivoise et de BelAgir-Québec.
Leur déclaration intervient le lendemain Drainville a annoncé qu’il enverra une directive à tous les centres de services scolaires pour interdire les salles de prière dans les locaux des écoles publiques du Québec.
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Père de la Charte des valeurs lorsqu’il était dans le gouvernement du Parti québécois de 2012-2014, Drainville dit avoir été informé d’au moins deux cas d’écoles à Laval où les élèves pouvaient se rassembler dans une salle pour prier, contrevenant ainsi, selon lui , l’esprit du loi sur la laïcité.
Le député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, a indiqué qu’une troisième école, à Vaudreuil, faisait de même.
Les dirigeants musulmans se sont dits « choqués et surpris par les allégations » de jeunes priant dans les écoles. Ils décrivent les étudiants comme « des gens purs d’esprit et dévoués à leurs études et surtout loin de la délinquance que l’on connaît ».
« Nous sommes également indignés que le ministre s’attaque aux jeunes, qui sont notre avenir à tous », ont-ils déclaré.
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« Nous disons au ministre que vous ne nous offrez pas la voie du dialogue, mais vous nous poussez à faire valoir le droit reconnu par les chartes canadienne et québécoise des droits et libertés, de lutter contre cette décision.
Ils ont dit qu’il aurait été sage de Drainville de rencontrer des dirigeants musulmans pour explorer des solutions « sans déranger ni les jeunes ni les institutions du secteur de l’éducation ».
Ils concluent en soulignant qu’ils sont « disposés à travailler avec les autorités pour que des solutions soient trouvées sans faire de vagues ni d’animosité ».
Mercredi, à l’insistance du PQ, les députés de l’Assemblée nationale ont adopté à l’unanimité une motion précisant que «l’implantation de lieux de prière, sans distinction de confession, dans les locaux d’une école publique va à l’encontre du principe de laïcité».
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