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2018 : 3,5 étoiles
Ma critique en 1996 était trop brève, alors j’ai relu le livre. Toutes les oeuvres de L’Amour sont à portée de main puisque c’est l’un des rares auteurs que mon père lit… et relit. Il n’a pas de titre favori. L’Amour a-t-il encore un public ? Ou l’Occident a-t-il été tellement diminué et civilisé que ces romans sont devenus des « fossiles ».
Cela commence :
Je me suis assis très immobile, comme il sied à un petit garçon parmi les étrangers, les yeux écarquillés dans un monde que je ne connaissais pas. j’avais six ans
2018 : 3,5 étoiles
Ma critique en 1996 était trop brève, alors j’ai relu le livre. Toutes les oeuvres de L’Amour sont à portée de main puisque c’est l’un des rares auteurs que mon père lit… et relit. Il n’a pas de titre favori. L’Amour a-t-il encore un public ? Ou l’Occident a-t-il été tellement diminué et civilisé que ces romans sont devenus des « fossiles ».
Cela commence :
Je me suis assis très immobile, comme il sied à un petit garçon parmi les étrangers, les yeux écarquillés dans un monde que je ne connaissais pas. J’avais six ans et mon père était mourant. L’année dernière seulement, j’avais perdu ma mère.
Et bien des premiers chapitres sont racontés du point de vue de l’enfant. Cela ne semble pas être un début qui plairait à mon père, sauf que cet enfant a une perspective adulte sur le monde. Et il se trouve qu’il est le personnage principal.
Éléments prévisibles des histoires de L’Amour :
– Il y a des gentils et des méchants.
– Les gentils aiment la terre… et une bonne femme.
– Les bons gars sont habiles et réfléchis, et ils gagnent à la fin.
– Les méchants finissent par mourir.
– Le gentil gagne l’admiration de la femme.
D’accord, donc les histoires sont prévisibles, mais elles sont aussi engageantes. J’aime l’accent mis sur la terre et la valeur des lieux sauvages. Il y a aussi un fort courant sous-jacent de ce qu’il faut pour être une personne bonne et respectée. L’Amour a trouvé un équilibre entre le développement du personnage, les descriptions du décor et l’action rapide qui plaît à beaucoup de lecteurs.
L’accent est mis sur l’apprentissage, et l’apprentissage ne se limite pas à l’éducation formelle. La vie est une expérience d’apprentissage, surtout pour ceux qui sont observateurs et qui écoutent attentivement. Et, bien sûr, les livres sont importants et sont fermement ancrés dans le tissu de cette histoire.
Ce sont quelques exemples des croyances et de la philosophie de L’Amour sur la vie.
page 163 : « La seule chose que nous savons, Hannes, c’est que rien ne reste pareil. Les choses changent pour toujours, et il faut comprendre les changements et changer avec eux, ou se perdre en chemin. »
p 250 : Nous ne possédons pas cette terre, nous l’utilisons, nous la gardons brièvement en fiducie pour ceux à venir. Il ne faut pas récolter sans semer, il ne faut pas prendre à la terre sans remplacer.
Il répond également aux besoins de ceux qui veulent être seuls, ceux qui aiment le « vide » de la nature.
p 260 : Les gens viendraient, et mon désert ne resterait pas vide, pourtant cette pensée me rendait irritable…
Et quelques lignes sur la politique :
page 373 : Il n’y a pas de plus grand rôle à jouer pour un homme que d’aider au gouvernement d’un peuple, ni quiconque d’inférieur à celui qui abuse de ce pouvoir.
Peut-être que Trump devrait lire L’Amour… s’il le lit.
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