Le processus d’évaluation des mesures fiscales avant la présentation du budget révèle une tendance inquiétante de hausse des impôts, notamment sur les intérêts d’épargne et les primes d’assurance. Le fiscal drag pousse de plus en plus de contribuables dans des tranches d’imposition plus élevées, tandis que l’Impôt sur les Primes d’Assurance continue de croître sans que la majorité des consommateurs en soient conscients. Ces taxes, bien que significatives, restent souvent ignorées, augmentant la pression fiscale sur les ménages.
Le Test du Budget : Une Évaluation Cruciale
Avant chaque budget, il existe toujours un processus de test visant à déterminer la popularité ou l’impopularité des mesures fiscales proposées. En général, une douzaine d’analyses sont effectuées, mais beaucoup d’entre elles sont abandonnées avant la présentation officielle du budget.
Avec l’arrivée de ce premier budget du gouvernement travailliste, on a l’impression qu’un grand nombre de ces tests sont en cours, créant un véritable chaos.
Comme l’a souligné Simon Lambert, éditeur, nous sommes plongés dans une période de pessimisme qui semble perdurer depuis 100 jours, un sujet que nous avons également abordé dans notre podcast.
Les Impôts Cachés : Impôt sur les Intérêts d’Épargne et Impôt sur les Primes d’Assurance
Bien qu’il y ait beaucoup de discussions sur la réforme de l’impôt sur les successions et d’autres aspects fiscaux, deux taxes en particulier semblent évoluer discrètement dans notre quotidien.
Le premier est l’impôt sur les intérêts d’épargne. Récemment, il a été révélé que les recettes fiscales annuelles avaient augmenté de 8,6 % au cours de l’année écoulée, représentant un surplus de 22,6 milliards de livres pour le Trésor.
Ce phénomène est en grande partie dû au « fiscal drag », un terme qui devrait vous faire frissonner, car il entraîne un nombre croissant de contribuables dans des tranches d’imposition plus élevées.
Les épargnants, qui ont longtemps été en retrait, contribuent désormais à hauteur de 3,45 % des recettes fiscales sur le revenu, un chiffre jamais atteint depuis 2007/08. Ils sont désormais tenus de verser 10,4 milliards de livres d’impôt sur les intérêts d’épargne.
Au cours des quinze dernières années, la part d’impôt sur le revenu provenant des intérêts d’épargne était en moyenne d’environ 1,49 % par an, atteignant un minimum de 0,61 % en 2021/22. Aujourd’hui, ce pourcentage a presque sextuplé, atteignant 3,45 % en raison de l’augmentation des taux d’intérêt et des seuils d’imposition gelés.
De nombreux épargnants ne réalisent pas qu’ils sont soumis à l’impôt sur leurs économies, d’où l’importance des Isas, dont l’avenir est incertain face aux récentes discussions gouvernementales.
Le Chancelier a évoqué une allocation de vie de 500 000 £ sur les Isas, tandis que d’autres ont suggéré un plafond de 100 000 £, ce qui suscite des inquiétudes.
Comme l’a souligné Jeremy Cox de Coventry BS, de plus en plus de personnes vont payer des impôts sur leurs économies au fur et à mesure qu’elles dépassent les allocations d’épargne personnelles.
Nous avons encouragé le gouvernement précédent à rendre l’APS un peu plus généreux, mais il est essentiel d’explorer d’autres options telles que les Obligations Premium exonérées d’impôt et la maximisation des allocations de dividendes.
Passons maintenant à la seconde taxe, l’Impôt sur les Primes d’Assurance (IPT), qui est en constante augmentation. L’année dernière, cet impôt a rapporté 7,45 milliards de livres au Trésor, et pour l’année 2023/24, les revenus devraient atteindre 8,1 milliards de livres, une hausse de 9 %.
Ce taux de 12 % s’applique à la plupart des polices d’assurance, mais la majorité des consommateurs en ignorent l’existence. Depuis son introduction en 1994, ce taux a considérablement augmenté, passant de 2,5 % à 12 % aujourd’hui.
Ce type de taxe est souvent perçu comme invisible, prélevé directement sur les assureurs qui le répercutent ensuite sur les consommateurs sous forme de primes plus élevées.
Entre 2002 et 2011, les recettes totales de l’IPT étaient comprises entre 2 et 2,5 milliards de livres, alors qu’elles n’atteignaient même pas 3 milliards en 2014/15.
La Secrétaire aux Transports a récemment exprimé son inquiétude face à l’augmentation des coûts d’assurance automobile, soulignant la nécessité d’une attention particulière sur ce sujet crucial.
Malheureusement, ces deux impôts, bien que significatifs, risquent de rester dans l’ombre, laissant les contribuables faire face à cette pression fiscale croissante, avec une collecte d’impôts qui pourrait atteindre près de 20 milliards de livres cette année.