Le projet de loi a été adopté dans un contexte d’inquiétude croissante concernant la sécurité publique et d’une série de meurtres très médiatisés.
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OTTAWA — Le projet de loi du gouvernement fédéral sur la réforme du cautionnement est en passe de devenir loi après que la Chambre des communes a décidé jeudi d’accepter les modifications apportées par le Sénat au projet de loi.
Le ministre de la Justice, Arif Virani, a exhorté jeudi les députés à accepter les amendements au projet de loi C-48, et ils l’ont fait à l’unanimité.
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Le gouvernement libéral a présenté le projet de loi plus tôt cette année face aux appels soutenus de tous les dirigeants provinciaux et de nombreux chefs de police visant à rendre plus difficile l’accès à la libération sous caution pour les récidivistes violents.
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Le projet de loi a été adopté dans un contexte d’inquiétude croissante concernant la sécurité publique et d’une série de meurtres très médiatisés, notamment celui du const. Greg Pierzchala en décembre dernier.
Des documents judiciaires montrent qu’un homme co-accusé de meurtre au premier degré lors de sa mort s’est vu refuser la libération sous caution pour des accusations d’agression et d’utilisation d’armes sans rapport avec la fusillade, mais a été libéré après un examen. Un mandat d’arrêt a été émis contre lui après qu’il ne s’est pas présenté à une date d’audience, des mois avant le meurtre de Pierzchala.
Le chef conservateur Pierre Poilievre a également exercé une pression soutenue sur le gouvernement à propos de sa gestion des crimes violents et de ce qu’il a décrit comme des réformes judiciaires laxistes, répétant le slogan : « La prison, pas la caution ».
L’ancien ministre de la Justice David Lametti a présenté le projet de loi sur la réforme du cautionnement en mai après plusieurs réunions avec ses homologues provinciaux.
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Le projet de loi élargit le recours aux dispositions d’inversion du fardeau de la preuve pour certains délinquants.
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Cela signifie qu’au lieu que le procureur de la Couronne doive prouver au tribunal pourquoi un accusé devrait rester derrière les barreaux jusqu’à son procès, la personne accusée doit démontrer pourquoi elle devrait être libérée.
La disposition est élargie pour inclure davantage d’armes à feu et d’infractions liées aux armes, ainsi que davantage de circonstances dans lesquelles le crime présumé implique la violence conjugale.
Les changements ont suscité des inquiétudes de la part de groupes de la société civile, notamment de groupes de défense des droits des Autochtones et des Noirs, qui ont averti que rendre plus difficile l’obtention d’une libération sous caution risquait d’accroître la surreprésentation des Noirs et des Autochtones derrière les barreaux, ainsi que des personnes souffrant de maladies mentales ou autrement. défavorisé.
Des experts juridiques et des défenseurs des droits des prisonniers ont également exprimé leurs inquiétudes quant au fait que le gouvernement ne disposait pas de preuves démontrant que rendre l’accès à la libération sous caution plus difficile augmenterait la sécurité publique.
Depuis que Virani a pris ses fonctions cet été, il a défendu les dispositions comme adoptant une approche ciblée en réponse aux préoccupations unanimes de la communauté.
Il a récidivé jeudi.
«Les Canadiens s’attendent à des lois qui assurent leur sécurité et respectent les droits inscrits dans la (Charte des droits et libertés)», a-t-il déclaré aux députés jeudi.
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« Je crois que nous avons atteint cet équilibre. »
La Chambre des communes a adopté le projet de loi à l’unanimité en septembre sans l’étape habituelle consistant à l’examiner en comité.
Certains sénateurs se sont inquiétés du fait que le gouvernement essayait de faire adopter le projet de loi à la hâte, et le Sénat a pris son temps pour étudier le projet de loi et a entrepris sa propre étude.
Les sénateurs ont entendu des témoins, notamment des dirigeants de la police, des avocats de la défense pénale et d’autres groupes de la société civile.
Parmi eux, l’Association canadienne des libertés civiles, qui a proposé que le projet de loi oblige les juges à détailler la manière dont leurs décisions de mise en liberté sous caution tiennent compte de la situation des personnes autochtones ou faisant partie d’autres groupes marginalisés.
Virani a déclaré que le Code criminel stipule déjà que les tribunaux doivent prendre en compte de tels facteurs, mais le Sénat a entendu des témoins qui ont déclaré que la loi n’était pas appliquée de manière cohérente.
Il a déclaré qu’il semble que le Sénat « double la mise » sur cette disposition et « souligne son importance ».
Au cours de son étude, le Sénat a également entendu certains dirigeants de la police s’inquiéter du fait que le projet de loi n’en faisait pas assez pour lutter contre les crimes violents commis par des personnes libérées sous caution.
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Le député conservateur Eric Dunan a fait écho à ce sentiment jeudi, déclarant simplement : « Ce projet de loi ne va pas assez loin. »
Mais il a ajouté que les conservateurs soutenaient néanmoins la législation, même s’il la qualifiait de « petite solution » à un problème plus vaste.
Avant que les députés n’adoptent le projet de loi modifié, Virani a également lancé un appel aux provinces et aux territoires pour qu’ils collectent de meilleures données sur la libération sous caution et les partagent avec le gouvernement fédéral, afin de mieux éclairer les décisions futures sur les lois sur la libération sous caution.
Le Sénat a entendu à plusieurs reprises l’absence de telles données au cours de son étude.
Il a également été indiqué que l’élargissement des dispositions visant à renverser la charge de la preuve augmenterait probablement la pression sur l’aide juridique, sur laquelle comptent de nombreux délinquants marginalisés pour faire face aux accusations.
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