Les consommateurs à court d’argent mettent à mal les bénéfices de Couche-Tard au milieu d’un remaniement à la direction

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La plus grande chaîne de dépanneurs au Canada pourrait bientôt connaître une nouvelle croissance.

Alimentation Couche-Tard Inc. a annoncé mercredi avoir plusieurs acquisitions potentielles sur son radar.

« Au cours des deux derniers mois, nous avons vu un certain nombre d’accords arriver sur notre bureau », a déclaré le président-directeur général Brian Hannasch aux analystes lors d’une conférence téléphonique pour discuter des derniers résultats de la société.

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Les transactions potentielles couvrent à la fois l’Europe et l’Amérique du Nord et vont de « belles acquisitions » à des acquisitions presque aussi importantes que le récent achat par la société d’actifs de vente au détail européens au géant pétrolier français TotalEnergies SE pour 3,1 milliards d’euros.

« Nous resterons disciplinés. Nous nous y engageons », a déclaré Hannasch, soulignant que la société ne peut garantir qu’un accord se concrétisera. « Mais nous aimerions penser que nous pourrons décrocher quelques opportunités au cours des prochains trimestres. »

L’accent mis sur les acquisitions survient alors que la chaîne québécoise derrière les bannières Couche-Tard et Circle K se prépare seulement à son deuxième remaniement de PDG en près de 45 ans d’histoire et aux prises avec un paysage économique où les clients se révèlent à court d’argent et moins susceptibles dépenser.

La société a annoncé mercredi que Hannasch, qui travaille dans l’entreprise depuis 10 ans, prendrait sa retraite le 6 septembre.

Lorsque le directeur de l’exploitation, Alex Miller, prendra la relève, Hannasch deviendra le conseiller spécial de son successeur et le président exécutif du conseil d’administration de la société, chargé d’aider aux fusions et acquisitions.

La nouvelle de l’avenir d’Hannasch est arrivée le jour même où la société a organisé une conférence téléphonique pour discuter de ses performances du quatrième trimestre avec les analystes.

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Au cours de la période terminée le 28 avril, la chaîne a vu son bénéfice net attribuable aux actionnaires chuter à 453 millions de dollars contre 670,7 millions de dollars un an plus tôt.

Irene Nattel, analyste chez RBC Marchés des Capitaux, a décrit ces résultats comme « un trimestre qui n’est pas digne des livres d’histoire », mais a déclaré qu’il s’agissait d’un « meilleur résultat » que celui que la société avait connu au cours du trimestre précédent.

Couche-Tard a imputé ces résultats à des marges brutes plus faibles sur le carburant, le trimestre étant une semaine plus court que l’an dernier, ainsi qu’aux dépenses et aux amortissements liés aux investissements et aux acquisitions, mais a déclaré que la période avait également été marquée par des vents contraires économiques.

« Il ne fait aucun doute que ce fut un autre trimestre difficile, avec une inflation persistante et une pression continue sur les consommateurs qui surveillent attentivement leurs dépenses », a déclaré Hannasch.

Concernant le carburant, il a remarqué que les clients achètent des quantités moindres par visite.

Dans les magasins, il y a eu une attirance vers les produits de marque privée et les acheteurs passant des marques haut de gamme aux marques de niveau inférieur dans des catégories comme l’alcool.

Les ventes de cigarettes constituent également « un problème », a-t-il déclaré.

« À mesure que les prix ont augmenté, les consommateurs ont été mis à rude épreuve, le pourcentage de personnes achetant dans les circuits illicites continue d’augmenter et c’est un obstacle majeur à combattre », a-t-il déclaré.

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« Cela va continuer à être un frein pour nous au Canada. »

Ces facteurs ont déjà entravé l’activité, faisant baisser les revenus des marchandises par magasin comparable de 0,5 pour cent aux États-Unis, de 2 pour cent en Europe et de 3,4 pour cent au Canada au cours du seul dernier trimestre.

Ces résultats ont fait chuter le cours de l’action de la société d’environ deux pour cent, soit 1,65 $, à 77,85 $ juste après l’ouverture des marchés mercredi.

Hannasch restait néanmoins optimiste quant à l’entreprise.

Il a souligné que la société s’efforçait d’élargir son programme de fidélisation, d’améliorer la formation des employés et de lancer des promotions dans la catégorie des boissons, qui, selon lui, est la principale raison pour laquelle les gens visitent les magasins de la chaîne.

« Nous sommes convaincus – peu importe le temps – que l’été sera bon pour nous », a-t-il déclaré.

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