Les chefs militaires ont ignoré plus d’une décennie d’allégations d’inconduite sexuelle impliquant « l’officier X » : rapport

Le rapport est centré sur un individu qui n’est décrit dans le document que comme « Officier X », mais qui a fait face à de multiples allégations de harcèlement et à des enquêtes policières depuis 2006.

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Les dirigeants de la Marine royale canadienne et la police militaire ont ignoré les préoccupations concernant le harcèlement présumé continu d’un officier à l’égard du personnel militaire ainsi que les allégations d’inconduite sexuelle, selon un rapport interne de la Défense nationale.

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Le rapport est centré sur une personne qui n’est décrite dans le document que comme « Officier X », mais qui a fait face à de multiples allégations de harcèlement et d’enquêtes policières depuis 2006. De plus, une femme membre des Forces canadiennes a déposé une allégation d’inconduite sexuelle. contre l’officier X en 2018.

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Mais l’équipe d’enquêteurs civils chargée d’examiner l’affaire en 2022 a appris qu’aucune mesure n’avait été prise contre l’officier X, même si les marins ont informé à plusieurs reprises la marine des allégations.

« Tous les individus ont présenté des allégations allant de « l’extrémité inférieure » au « haut » du spectre de l’inconduite sexuelle », souligne le rapport des enquêteurs de la Défense nationale. « Ces informations étaient « regroupées » avec 14 années d’allégations multiples et d’enquêtes policières contre l’agent X qui avaient abouti à « aucune action ». »

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L’équipe a interrogé un commandant de la marine qui l’a informé qu’« il y a eu plusieurs enquêtes de la MP (police militaire), remontant à 2006, dans lesquelles l’officier X a été nommé ».

Les incidents sont centrés autour des réserves navales.

Dans une lettre datée du 29 août 2019, un officier supérieur a informé l’une des victimes présumées de l’inconduite sexuelle que des « mesures administratives » avaient été prises et qu’il n’était pas nécessaire de porter des accusations contre l’officier. L’action administrative consistait à inscrire le nom de l’officier X dans une base de données militaire sur les incidents d’inconduite sexuelle. La victime présumée a également été assurée que les hauts dirigeants de la marine étaient au courant de l’incident d’inconduite sexuelle.

Le vice-amiral Angus Topshee, chef de la Marine royale canadienne, a également été approché à plusieurs reprises, notamment à l’automne 2023, par un individu préoccupé par l’officier X, selon un autre dossier. Topshee n’a pris aucune mesure, selon cette personne.

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Ce journal ne publie pas le nom de l’individu car il pourrait identifier l’une des victimes présumées.

Ce journal a demandé des commentaires le 5 mars à Topshee, mais la Défense nationale a répondu qu’il était en voyage et qu’il n’était pas joignable.

Mais la porte-parole de la Défense nationale, Frédérica Dupuis, a souligné dans un communiqué que « nous sommes au courant d’une série d’incidents et d’allégations survenus au cours des dernières années ».

Elle a souligné que des mesures administratives avaient été prises, mais n’a pas pu fournir de détails en raison de la loi sur la protection de la vie privée.

« Si de nouvelles allégations sont faites, la chaîne de commandement (ou la police militaire ou civile si nécessaire) enquêtera et assurera le suivi approprié, en envisageant d’autres mesures administratives ou disciplinaires », a ajouté Dupuis.

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Mais l’enquête interne de la Défense nationale a révélé que les marins avaient peu confiance dans les dirigeants de la Marine royale canadienne.

« Les informations fournies par les témoins suggèrent également que les individus ne se sentaient pas soutenus par (les dirigeants) en ce qui concerne les problèmes qu’ils avaient soulevés concernant leurs propres expériences personnelles avec l’agent X », note le rapport.

En raison des multiples enquêtes policières remontant à 2006, « il semblait donc peu probable que les membres de l’unité (chaîne de commandement) de l’officier X n’aient pas eu connaissance de ces informations ».

L’équipe de la Défense nationale a noté que les policiers militaires qui ont examiné l’une des plaintes d’inconduite sexuelle contre l’agent X étaient convaincus que l’incident en question s’était produit. Mais au lieu d’agir, la police a renvoyé le dossier aux réserves navales « pour qu’elles le traitent autrement ».

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Les réserves navales n’ont pris aucune mesure, sauf pour clore le dossier, indique le rapport de la Défense nationale.

Un officier supérieur de la Marine interrogé par les enquêteurs a noté que « l’« ensemble » d’informations recueillies par (le quartier général de la Réserve navale) avait révélé, au-delà du seuil de la « prépondérance des probabilités », que l’officier X s’était comporté de manière inappropriée avec plusieurs personnes. »

Les Forces canadiennes ont été embourbées par des allégations d’agression sexuelle et de harcèlement au cours de la dernière décennie.

Les scandales qui en ont résulté ont donné lieu à des rapports et à des enquêtes de la part de l’ancienne juge de la Cour suprême Marie Deschamps et de l’ancienne juge de la Cour suprême Louise Arbour, ainsi qu’à des engagements de la part des dirigeants militaires d’apporter des changements. En outre, un certain nombre d’officiers supérieurs ont fait l’objet d’accusations ou de poursuites judiciaires pour des allégations d’inconduite ou d’agression sexuelle.

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Mais les initiés de la Défense affirment qu’il existe dans certains secteurs des Forces canadiennes le sentiment que les scandales d’inconduite sexuelle appartiennent désormais en grande partie au passé, alors que les médias en parlent moins et qu’un certain nombre d’affaires judiciaires très médiatisées se sont effondrées ou se sont terminées par la mort d’officiers supérieurs. déclaré non coupable.

Dans trois cas au cours de la dernière année, les procédures contre des membres actifs ou retraités des Forces canadiennes ont été suspendues devant les tribunaux, en partie à cause de longs délais dans la transmission des documents et des preuves détenus par la police militaire aux avocats de la défense.

Le chef d’état-major de la Défense, le général Wayne Eyre, a déclaré que la culture militaire doit changer pour répondre aux préoccupations liées à l’inconduite sexuelle. Il a également reconnu que les diverses allégations et incidents ont nui aux efforts de recrutement. Eyre et les Forces canadiennes ont lancé un certain nombre d’initiatives pour tenter de lutter contre les agressions sexuelles et l’inconduite.

Mais de nouveaux chiffres publiés en décembre 2023 ont montré que, pendant le mandat d’Eyre, le nombre d’agressions sexuelles signalées a doublé en un an.

David Pugliese est un journaliste primé qui couvre les Forces canadiennes et les questions militaires au Canada. Pour soutenir son travail, y compris du contenu exclusif réservé aux abonnés, inscrivez-vous ici : ottawacitizen.com/abonnement

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