Les Canadiens sont sur le point d’être frappés de plein fouet par la hausse des taux d’intérêt

Voici ce que la Banque du Canada voit se produire sur le terrain

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Les Canadiens sont sur le point de ressentir pleinement le choc des taux d’intérêt déclenché par la Banque du Canada il y a un an.

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Quiconque cherche un prêt immobilier voit les taux d’intérêt les plus élevés de mémoire récente. Vous pouviez obtenir un prêt hypothécaire variable avec un taux d’environ 1,5 % il y a un an — et si vous l’avez fait, vous avez eu une année inconfortable, car les taux variables sont maintenant plus près de 6 %, selon les données de la Banque du Canada.

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La Banque du Canada augmentations des taux d’intérêt entre mars 2022 et janvier 2023 ne sont pas encore apparus au niveau macro. Le taux de chômage se situe toujours près d’un niveau record et les dernières prévisions de la banque centrale prévoient une croissance plus forte cette année qu’elle ne l’avait anticipé.

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Mais les bonnes surprises touchent probablement à leur fin. Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a laissé entendre cette semaine que les taux d’intérêt devront rester « plus élevés plus longtemps » pour ramener l’inflation à la cible de 2 %. Cela va lessiver la demande de biens et de services, car les ménages très endettés auront moins de revenus disponibles. Le comportement va changer.

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Pour la première fois cette semaine, la Banque du Canada a esquissé en traits pleins ce qui, selon elle, se passe sur le terrain. Voici à quoi ça ressemble :

Freiner à la demande

Plus les taux grimpent, plus l’envie d’emprunter diminue. En effet, le coût de la dette laisse les ménages avec moins pour acheter des biens non essentiels. Cela sape progressivement la demande de biens et de services. Une famille est moins susceptible de manger au restaurant lorsque les versements hypothécaires et les prêts automobiles augmentent.

Bien sûr, c’est ce que la banque centrale visait depuis un an. Les décideurs politiques ont déterminé que l’économie avait une « demande excédentaire », une impulsion à acheter des biens et des services qui dépassait la capacité des entreprises à suivre. Les prix ont naturellement augmenté. La Banque du Canada essaie maintenant de limiter la demande et de donner à l’offre une chance de se rattraper, atténuant ainsi les pressions sur les prix et atténuant l’inflation.

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Puisque le Canada est un pays obsédé par le logement, les effets sont presque immédiats. Le nouveau rapport trimestriel de la Banque du Canada Rapport sur la politique monétaire ont noté qu’en 2022, les prêts hypothécaires représentaient plus de la moitié des paiements totaux du service de la dette des ménages. Les titulaires de prêts hypothécaires à taux variable sont les premiers touchés, puis les titulaires de prêts hypothécaires à taux fixe sont frappés lors de la deuxième vague lorsqu’ils sont obligés de renouveler à des taux plus élevés.

La Banque du Canada a créé un scénario pour évaluer l’impact potentiel d’une hausse des taux sur les coûts du service de la dette des ménages. Les services du FMI ont supposé que le taux de référence suivait la trajectoire reflétée dans les prix du marché au début d’avril. Cette trajectoire entraînerait un pic du taux d’intérêt effectif sur les prêts hypothécaires à taux variable au cours du premier semestre de cette année, tandis que le taux d’intérêt effectif sur les prêts hypothécaires à taux fixe augmenterait jusqu’en 2024, à mesure que les prêts immobiliers à taux bas expirent et sont remplacés ou renouvelés à des taux plus élevés. les taux.

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Conclusion : il n’y a nulle part où se cacher.

Pincé comme si c’était en 1999

Les chercheurs de la Banque du Canada ont ensuite comparé intérêts hypothécaires versements au revenu disponible. Dans leur scénario, ils ont trouvé un plateau de versements hypothécaires à 5,5 % du revenu disponible au troisième trimestre de 2023, ce qui serait le plus élevé depuis la fin des années 1990 et deux points de pourcentage de plus que lorsque la Banque du Canada a commencé à augmenter les taux d’intérêt en mars 2022. .

« Les emprunteurs pourraient être en mesure d’atténuer certains de ces coûts accrus », indique le rapport. « Cependant, leurs budgets continueront de ressentir la pression de ces coûts au cours des prochains trimestres. »

La Banque du Canada prévoit que la croissance économique ralentira à 1,4 % cette année (par rapport à 3,4 % en 2022) et à 1,3 % en 2024.

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À première vue, l’économie canadienne n’a pas été affectée par la baisse du pouvoir d’achat des ménages à la fin des années 90. À l’époque, le produit intérieur brut avait augmenté de 4,3 % en 1997, de 3,9 % en 1998 et de 5,2 % en 1999.

Cela avait probablement quelque chose à voir avec la mondialisation, qui était en plein essor à l’époque. Les entreprises se préparaient à l’Accord de libre-échange nord-américain, la production dans les sables bitumineux augmentait et la montée en puissance de la Chine par rapport à la pauvreté alimentait la demande de matières premières. Le volume des exportations canadiennes a augmenté de 8,9 % en 1997, de 8,7 % en 1998 et de 11,6 % en 1999, selon le Fonds monétaire international (FMI).

La mondialisation est désormais inversée. Les prévisions du fonds concernant les volumes d’exportations canadiennes en 2023 et 2024 sont de 2,6 % et 1,4 %, respectivement. Il y aura moins de compensations à une consommation plus faible cette fois. La hausse des taux d’intérêt sera plus difficile.

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Changement de comportement

L’analyse de la banque centrale des taux d’intérêt plus élevés sur les budgets des ménages s’est également penchée sur l’évolution du comportement des consommateurs. Les chercheurs ont constaté qu’une préférence écrasante pour les prêts hypothécaires à taux variable s’était inversée : les emprunteurs veulent maintenant s’immobiliser pendant quelques années.

En 2019, environ la moitié de tous les nouveaux prêts hypothécaires étaient fixés pour cinq ans. La demande de tels prêts immobiliers a plongé, tombant à environ 15 % à la fin de 2022, selon l’analyse par la Banque du Canada des données recueillies par le Bureau du surintendant des institutions financières.

Les nouvelles émissions de prêts à taux variable ont chuté presque autant – après avoir représenté plus de 50% de tous les nouveaux prêts hypothécaires pendant une grande partie de 2020 et 2021. Les prêts les plus populaires sont désormais ceux qui sont assortis de taux fixes pendant un ou deux ans et trois ou quatre ans, selon la Banque du Canada. Le premier ensemble représente désormais environ 30% de tous les nouveaux prêts hypothécaires, le plus depuis au moins 2017.

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Il y a des informations dans ces quarts de travail. Le pari que font ces demandeurs d’hypothèque est que les taux qu’ils voient actuellement ne resteront pas à long terme. Ils ont peut-être raison : de nombreux économistes s’attendent à ce qu’une baisse des taux puisse intervenir dès l’année prochaine. Royce Mendes, chef de la stratégie macro au Mouvement Desjardins, voit même la banque centrale baisser ses taux dès cette année.

« De nombreux emprunteurs supposent que taux hypothécaires sera plus faible dans quelques années », a conclu le personnel de la Banque du Canada dans son évaluation.

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