Un sondage signale un large soutien du public au resserrement de la Banque du Canada
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Les Canadiens donnent à leur banque centrale le feu vert pour commencer à augmenter les taux d’intérêt dans un contexte d’inflation élevée depuis des décennies.
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Alors qu’une majorité de ménages disent qu’ils seront touchés par des coûts d’emprunt plus élevés, ils sont beaucoup plus préoccupés par la hausse du coût de la vie, selon un sondage réalisé le mois dernier par Nanos Research Group pour Bloomberg News.
Près de neuf Canadiens sur dix, soit 87 pour cent, se disent plus préoccupés par le rythme actuel de la hausse des prix que par la hausse des taux d’intérêt, selon l’enquête. Seuls 10 % considèrent l’augmentation des coûts d’emprunt comme le plus gros problème, et 3 % sont incertains.
L’enquête illustre à quel point l’inflation et le coût de la vie sont devenus la principale source d’anxiété, suggérant que le public soutient largement les plans de la Banque du Canada visant à commencer à retirer les mesures de relance monétaire en cas de pandémie dans les semaines à venir. Le taux d’inflation au Canada a oscillé autour de 5 % au cours des derniers mois, des niveaux jamais vus depuis 2003.
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Le soutien public à des taux plus élevés est d’autant plus important que les ménages du pays sont parmi les plus endettés du monde et seront étouffés par la hausse des coûts d’emprunt. Le sondage a également révélé que 51 pour cent des Canadiens devraient être au moins quelque peu touchés par la hausse des taux d’intérêt.
« Les Canadiens sont actuellement obsédés par l’augmentation du coût des biens de tous les jours comme la nourriture ou l’essence. La hausse des taux d’intérêt n’est pas aussi préoccupante », a déclaré le fondateur du Nanos Research Group, Nik Nanos, par e-mail.
La Banque du Canada a indiqué qu’elle était prête à commencer à augmenter les taux d’intérêt au début de cette année pour apaiser les pressions sur les prix. Les autorités ont maintenu leur taux d’intérêt directeur à un creux historique de 0,25% depuis mars 2020. Ce taux devrait désormais atteindre au moins 1,5% d’ici la fin de cette année, selon les marchés monétaires.
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Même avec la Réserve fédérale qui cherche à resserrer rapidement la politique monétaire américaine, ce sera un exercice d’équilibre délicat pour le gouverneur Tiff Macklem au Canada. Une augmentation des taux trop tôt et trop rapide pourrait déclencher par inadvertance un ralentissement à un moment où le pays fait face à un autre pic de cas de COVID-19 et à de nouveaux blocages.
L’économie est également devenue de plus en plus sensible aux coûts d’emprunt plus élevés après avoir accumulé des niveaux d’endettement massifs au cours de la dernière décennie.
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« Les jeunes Canadiens sont beaucoup plus susceptibles de déclarer une sensibilité négative à des taux d’intérêt plus élevés par rapport aux personnes d’âge moyen et plus âgées », a déclaré Nanos. « Cela suggère qu’il existe une latitude pour augmenter les taux d’intérêt en reconnaissant qu’ils pourraient entraîner une compression générationnelle négative sur les jeunes. »
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Mais l’argent bon marché pose également des problèmes majeurs, et aller trop lentement comporte de gros risques. Cela comprend un boom de l’immobilier qui a enregistré des hausses record des prix des maisons au cours de la dernière année. Les prix des biens et services courants dépassent également les augmentations de salaires et érodent le pouvoir d’achat, minant la confiance des consommateurs.
Si l’inflation s’installe, les économistes préviennent que le problème s’aggravera pour la Banque du Canada.
« Le principal risque de retarder les hausses de taux est que l’inflation reste trop élevée pendant trop longtemps, forçant la Banque du Canada à augmenter les taux plus rapidement et plus haut qu’autrement », a déclaré Benjamin Reitzes, macrostratège à la Banque de Montréal, par courriel.
Le sondage Nanos est un sondage hybride téléphonique et en ligne auprès de 1 005 Canadiens, avec une marge d’erreur de 3,1 points de pourcentage, pris entre le 22 et le 23 décembre. Les résultats varient peu d’une région à l’autre.
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