jeudi, décembre 19, 2024

Les Canadiens obtiennent-ils suffisamment de valeur pour leurs impôts ? La réponse est catégorique : « non »

Kim Moody : les effectifs de l’ARC ont augmenté de près de 50 % depuis 2015, mais le service reste insuffisant

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La semaine dernière, l’Institut Fraser a publié l’édition 2024 de sa publicationLes impôts et les nécessités de la vie : l’indice des taxes à la consommation au Canadaqui suit la facture fiscale totale de la famille canadienne moyenne de 1961 à 2023. C’est une lecture fascinante de voir combien le Canadien moyen paie en impôts – pas seulement l’impôt sur le revenu, mais aussi d’autres taxes comme les taxes foncières, la TPS, les taxes sur le carbone et les taxes indirectes.

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Certes, certaines voix fortes sur les réseaux sociaux – notamment des économistes et des partisans de centre-gauche – crient haut et fort que ce rapport est erroné. D’après ce que j’ai pu voir, ils ne croient pas que les impôts indirects – comme l’impôt sur les sociétés – devraient être inclus dans l’analyse (et ils n’aiment tout simplement pas que l’Institut dénonce sans cesse l’irresponsabilité fiscale), mais je pense en fait que le rapport est bien fait, car tous les impôts, même ceux qui sont supportés indirectement, augmentent le coût de la vie d’une personne. Au minimum, c’est une bonne matière à réflexion.

Quelques points saillants du rapport :

  • « En 2023, la famille canadienne moyenne a gagné un revenu de 109 235 $ et a payé un total d’impôts équivalant à 46 988 $. »
  • « En d’autres termes, la famille canadienne moyenne a consacré 43,0 % de son revenu aux impôts, contre 35,6 % aux besoins de base. »
  • « Il s’agit d’un changement radical depuis 1961, époque à laquelle la famille canadienne moyenne consacrait une part bien moindre de son revenu aux impôts (33,5 %) qu’aux besoins fondamentaux (56,5 %). Les impôts ont augmenté beaucoup plus rapidement que toute autre dépense pour la famille canadienne moyenne. »
  • « Depuis 1961, la facture fiscale totale de la famille canadienne moyenne a augmenté nominalement de 2 705 %, éclipsant les augmentations annuelles des coûts du logement (2 006 %), de l’habillement (478 %) et de la nourriture (901 %). »

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Il suffit de 30 secondes pour s’imprégner de ces statistiques. Le fait que la famille canadienne moyenne paie aujourd’hui – et depuis un certain temps – plus d’impôts que de biens de première nécessité est ahurissant. Lorsque j’aborde ce sujet lors de conférences ou de séminaires, je teste souvent l’auditoire pour voir s’il sait combien la famille canadienne moyenne paie en impôts par rapport aux biens de première nécessité. Les réponses que j’obtiens sont généralement très éloignées de la réalité. Lorsque la bonne réponse est donnée, les gens s’étonnent souvent et émettent parfois des exclamations de surprise. Cependant, lorsque la logique est expliquée plus en détail, l’auditoire comprend généralement.

Le fait est que la famille canadienne moyenne dispose de moins de revenus disponibles que jamais et que l’augmentation générale des impôts en est une des principales raisons. Il lui reste donc moins d’argent pour des choses comme l’épargne, les loisirs, les voyages et un meilleur cadre de vie.

L’effet de contagion est dommageable. Par exemple, avec moins de revenus disponibles, certains Canadiens pourraient ne pas être en mesure d’acheter une maison avant un certain temps, voire jamais. Si la cause profonde de la pénurie actuelle de logements au Canada est en grande partie auto-infligée en raison des très mauvaises politiques fédérales en matière d’immigration (nous accueillons beaucoup plus d’immigrants que nous ne pouvons en loger), la diminution du revenu disponible des Canadiens est également un facteur contributif, en particulier dans le contexte de la hausse des prix (puisque la demande dépasse l’offre).

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À mon avis, les décideurs politiques doivent prêter une attention particulière aux études et aux suivis comme ceux du récent rapport. Il est temps de revenir aux années 1960 et 1980, époque où les Canadiens dépensaient, à juste titre, davantage pour les besoins de la vie que pour soutenir des gouvernements pléthoriques. Cependant, il faudrait déployer des efforts monumentaux pour revenir à ce scénario.

Cela commence par une réduction significative des dépenses publiques. Les coupes doivent être rapides, profondes et suffisamment importantes pour permettre au gouvernement fédéral de ramener les taux d’imposition des revenus des particuliers à un niveau plus raisonnable et plus compétitif. Tout cela devrait s’inscrire dans le cadre d’une refonte en profondeur de nos régimes actuels d’impôt sur les particuliers, les entreprises et les ventes. Et nous devons faire preuve d’audace dans notre réflexion.

Dans l’ensemble, les Canadiens doivent se demander s’ils obtiennent un bon rapport qualité-prix pour leurs impôts. Oui, je comprends que les impôts sont l’un des prix que nous payons pour un pays stable qui fournit des infrastructures essentielles et un soutien à ses citoyens les plus vulnérables. Mais il y a des limites. Une étude récente du Fraser Institute sondage sur ce sujet Selon une étude réalisée par l’Institut canadien des statistiques, 74 % des Canadiens interrogés estiment que la famille moyenne est surtaxée par les gouvernements fédéral, provinciaux et locaux. Je suis d’accord.

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Par exemple, le population de la fonction publique fédérale En 2015, la population du Canada était de 257 034 personnes. Au 31 mars 2024, elle est passée à 367 772. Il s’agit d’une augmentation de 110 738 personnes, soit 43,1 %, en neuf ans, ce qui est bien supérieur à l’augmentation de 15,2 % de la population totale du Canada au cours de cette période. C’est incroyable.

En poussant cette analyse un peu plus loin, la Effectifs de l’Agence du revenu du Canada En 2015, le nombre de personnes déplacées était de 40 059. En 2024, ce chiffre est de 59 155, soit une augmentation de 47,6 %.

L’ARC a un rôle important à jouer dans l’administration de la législation fiscale canadienne. Cependant, les Canadiens ont-ils obtenu un bon rendement pour une augmentation aussi spectaculaire de l’effectif de l’ARC? Je suis d’avis que non, catégoriquement. Je dis cela en raison de mon expérience des longs délais d’attente au téléphone pour discuter de questions courantes, des nombreux et longs délais dans le traitement des oppositions, des retards dans le traitement des crédits courants comme les crédits d’impôt étrangers, des vérifications pour des questions tout à fait ridicules, ainsi que de l’incompétence frustrante de nombreux nouveaux employés.

L’ancien président américain Ronald Reagan a déclaré un jour : « La vision du gouvernement sur l’économie peut se résumer en quelques phrases. Si l’économie bouge, taxez-la. Si elle continue à bouger, réglementez-la. Et si elle s’arrête, subventionnez-la. »

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Il y a beaucoup de sagesse dans cette citation.

Canada, il est plus que temps d’exiger une meilleure valeur pour nos impôts.

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Kim Moody, FCPA, FCA, TEP, est le fondateur de Moodys Tax/Moodys Private Client, ancien président de la Fondation canadienne de fiscalité, ancien président de la Society of Estate Practitioners (Canada) et a occupé de nombreux autres postes de direction au sein de la communauté fiscale canadienne. Vous pouvez le joindre au [email protected] et son profil LinkedIn est https://www.linkedin.com/in/kimgcmoody.

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