Les Canadiens ne sont pas sûrs que le projet de loi sur les méfaits en ligne rendra les médias sociaux plus sûrs, selon un sondage

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OTTAWA — Moins de la moitié des Canadiens croient que le projet du gouvernement fédéral de réglementer les sites de médias sociaux rendra les plateformes plus sûres, suggère un nouveau sondage.

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La société de sondage Léger a récemment interrogé les Canadiens sur le projet de loi du gouvernement libéral sur les méfaits en ligne, qui contient une série de mesures destinées à rendre les plateformes de médias sociaux plus sûres, en particulier pour les enfants.

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La moitié des personnes interrogées ont déclaré qu’elles se méfiaient de la capacité du gouvernement à protéger la liberté d’expression, et une majorité a déclaré qu’elle soutenait la proposition controversée visant à introduire des peines plus sévères pour les crimes de discours de haine.

Présenté par le ministre de la Justice Arif Virani, le projet de loi créerait une nouvelle commission sur la sécurité numérique pour réglementer les sociétés de médias sociaux et établirait un médiateur pour entendre les plaintes des Canadiens. La loi obligerait également les entreprises à créer des plans de sécurité pour atténuer l’exposition aux contenus préjudiciables.

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Le projet de loi cible sept types de contenus en ligne qu’il définit comme préjudiciables, allant du matériel terroriste au contenu encourageant un mineur à s’automutiler.

La législation prévoit que les plateformes auront 24 heures pour supprimer le contenu à caractère sexuel, comme les images intimes partagées sans consentement et les images d’abus sexuels sur des enfants, une fois signalés.

Le régulateur aurait le pouvoir d’imposer des amendes de plusieurs millions de dollars aux plateformes qui ne respectent pas les règles.

Léger a interrogé 1 527 Canadiens sur les mesures proposées du 8 au 10 mars. Les sondages en ligne ne peuvent se voir attribuer une marge d’erreur car ils ne sont pas considérés comme des échantillons véritablement aléatoires.

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Près de 70 pour cent des personnes interrogées ont déclaré soutenir le projet global du gouvernement visant à réglementer le contenu en ligne, tandis que 25 pour cent ont déclaré qu’elles n’étaient pas d’accord avec cette décision.

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Mais seulement 41 pour cent des personnes interrogées ont déclaré qu’elles pensaient que la législation créerait réellement des plateformes en ligne plus sûres, notamment en facilitant la suppression des images d’abus sexuels. Un autre 32 pour cent ont déclaré qu’ils ne pensaient pas que tel serait le résultat.

Lorsqu’on leur a demandé s’ils faisaient confiance au gouvernement fédéral pour réglementer le contenu en ligne de manière à protéger la liberté d’expression individuelle, seule une petite minorité – 10 pour cent – ​​a répondu qu’elle « faisait entièrement confiance » au gouvernement.

33 pour cent ont répondu qu’ils « faisaient plutôt confiance au gouvernement », tandis que 27 pour cent ont déclaré qu’ils « n’avaient pas confiance du tout » et 23 pour cent ont répondu qu’ils « faisaient à peine confiance » au gouvernement pour protéger la liberté d’expression.

Environ 20 pour cent des personnes interrogées ont déclaré qu’elles faisaient le plus confiance aux conservateurs fédéraux pour réglementer le matériel, avec 17 pour cent des personnes interrogées choisissant les libéraux du premier ministre Justin Trudeau et seulement 13 pour cent choisissant les néo-démocrates fédéraux.

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Le chef conservateur Pierre Poilievre a vivement critiqué le projet du gouvernement de réglementer l’espace en ligne, y compris les lois antérieures visant à réglementer les plateformes de streaming et à obliger les grandes entreprises technologiques à indemniser les agences de presse.

En ce qui concerne la législation sur les préjudices en ligne, Poilievre a considérablement atténué ses critiques, affirmant qu’il estime que les enfants devraient être protégés des dangers en ligne par la police et les tribunaux et non « poussés vers une nouvelle bureaucratie ».

Les critiques de la législation ont concentré une grande partie de leur attention sur la proposition visant à durcir les peines pour les personnes reconnues coupables de délits de propagande haineuse, augmentant la peine à cinq ans de prison au lieu de deux actuellement.

Il vise également à donner aux juges la possibilité de condamner des individus à la prison à vie s’ils sont reconnus coupables d’apologie du génocide – une mesure qui, selon l’Association canadienne des libertés civiles, pourrait risquer de paralyser la liberté d’expression et de manquer de respect aux principes de proportionnalité des peines.

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Virani et les responsables du ministère de la Justice ont défendu cette proposition, affirmant qu’elle ne s’appliquerait qu’aux circonstances les plus extrêmes et soulignant que les juges disposent d’un pouvoir discrétionnaire en matière de détermination de la peine.

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Soixante-douze pour cent des personnes interrogées ont déclaré qu’elles étaient d’accord avec des sanctions plus sévères, tandis que seulement 15 pour cent se sont déclarées en désaccord et 13 pour cent ont répondu ne pas savoir.

Une majorité de répondants ont également déclaré appuyer la proposition du gouvernement visant à rétablir un article de la Loi canadienne sur les droits de la personne qui permettrait aux individus ou aux groupes de déposer des plaintes pour discours haineux en ligne.

Les critiques ont prévenu que la réintroduction d’une version de l’article qui avait été supprimée lorsque l’ancien gouvernement conservateur de Stephen Harper était au pouvoir pourrait conduire à un torrent de fausses déclarations et créer un effet dissuasif sur le discours.

Les responsables du ministère de la Justice ont tenté de repousser ces préoccupations, affirmant que le discours devrait décrire un groupe comme « intrinsèquement violent » ou « inhumain » pour être examiné par un tribunal des droits de l’homme. Le projet de loi permettrait au tribunal d’ordonner le retrait de ce contenu ou d’accorder à la victime jusqu’à 50 000 $ de dommages et intérêts.

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