L’inflation attendue est un déterminant majeur de l’inflation réelle, car les entreprises augmentent leurs prix et les travailleurs demandent des augmentations de salaire
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Les Canadiens ne sont pas convaincus que les décideurs seront en mesure de ramener l’inflation aux niveaux d’avant la pandémie, une évolution inquiétante qui pourrait renforcer la nécessité pour la Banque du Canada d’être vigilante face aux pressions sur les prix.
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Une grande majorité de Canadiens, soit 63,5%, disent qu’ils ne sont pas convaincus que l’inflation reviendra à des niveaux plus normaux, selon un sondage du Nanos Research Group pour Bloomberg News.
Un peu moins d’un tiers, soit 30,6%, pensent que les augmentations de prix – actuellement à un rythme annuel de 4,7%, le plus élevé depuis 2003 – se résumeront aux tendances pré-pandémiques, tandis que 5,9% ne sont pas sûrs.
Tout signe d’anticipations inflationnistes à la hausse constituerait une préoccupation majeure pour la Banque du Canada, ce qui rendrait plus difficile pour la banque centrale de contenir les pressions sur les prix. Les décideurs politiques dirigés par le gouverneur Tiff Macklem sont déjà prêts à augmenter les taux d’intérêt de plus d’un point de pourcentage l’année prochaine, en partie pour s’assurer que les attentes ne s’écartent pas de leur objectif d’inflation de 2%.
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La prochaine décision politique de la Banque du Canada – et la dernière de 2021 – est prévue mercredi.
L’inflation attendue est un déterminant majeur de l’inflation réelle, car les entreprises augmentent leurs prix et les travailleurs demandent des augmentations de salaire en partie en fonction de ce qu’ils prévoient que les prix ressembleront à l’avenir.
« Les choses peuvent devenir incontrôlables si ces attentes ne sont pas gérées », a déclaré Mikal Skuterud, professeur d’économie du travail à l’Université de Waterloo, lors d’un entretien téléphonique. « Vos attentes affectent votre comportement. Ce n’est pas seulement quelque chose que vous pouvez dénigrer comme n’étant pas important.
En théorie, plus les anticipations d’inflation sont élevées au-dessus de l’objectif de la banque centrale, plus la politique doit être stricte pour y revenir.
Le mandat de la Banque du Canada exige qu’elle maintienne autant que possible l’inflation dans sa fourchette de contrôle de 1 à 3 %. Sur le plan opérationnel, cela signifie viser un objectif de 2 %. L’inflation annuelle a dépassé les trois pour cent pendant sept mois consécutifs.
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L’enquête Nanos concorde avec les résultats de la propre enquête de la Banque du Canada sur les attentes des consommateurs, qui montrait que les attentes d’inflation à court terme s’accéléraient déjà, bien que les choses semblent plus ancrées en ce qui concerne les attentes à plus long terme.
C’est la première fois que Bloomberg enquête sur cette question, il n’y a donc pas non plus de comparaison historique. Une mise en garde avec l’enquête est qu’il existe des preuves que les Canadiens ont souvent tendance à percevoir l’inflation est plus élevée que le taux réel mesuré.
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Pourtant, des données récentes suggèrent que les risques sont à la hausse. Les gains salariaux s’accélèrent et les entreprises se préparent à de fortes hausses de prix. Dans son dernier sondage mensuel auprès des membres, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante a révélé que les entreprises voient la rémunération des employés augmenter de 3,1 pour cent au cours de la prochaine année, la plus élevée des données depuis 2009. La moyenne historique est de 1,6 pour cent.
C’est pourquoi Macklem a identifié l’inflation et les attentes salariales comme quelque chose que la Banque du Canada doit surveiller de près, et a lancé une offensive sur les relations publiques pour convaincre les Canadiens qu’il est sérieux au sujet de la limitation des augmentations de prix.
Le sondage Nanos est un sondage hybride téléphonique et en ligne auprès de 1 010 Canadiens, avec une marge d’erreur de 3,1 points de pourcentage, réalisé entre le 27 et le 29 novembre.
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