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Environ un tiers des Canadiens sont « pri-curieux », c’est-à-dire ouverts à l’idée d’une plus grande privatisation des soins de santé, mais incertains jusqu’où ils veulent aller.
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C’est le résultat d’une nouvelle Sondage de l’Institut Angus Reid publié lundi qui a révélé que 39% des Canadiens sont favorables aux soins de santé publics, 28% veulent un système hybride public-privé et 33% sont décrits comme «curieux mais hésitants», sympathiques aux deux côtés du débat.
« Ce groupe trouve une valeur potentielle dans des concepts tels que l’embauche de médecins à but lucratif pour travailler dans des établissements publics et le paiement des opérations à effectuer dans le réseau privé via Medicare », indique un communiqué du sondeur. «Ils expriment toutefois de profondes inquiétudes quant à la distance à parcourir, citant des préoccupations concernant l’accès des Canadiens à faible revenu et l’aggravation potentielle des pénuries de personnel.»
Le gouvernement de Doug Ford a présenté la semaine dernière un projet de loi visant à étendre l’utilisation des cliniques privées pour les procédures et les chirurgies, une mesure qui, selon lui, offrira un accès plus rapide aux soins de santé pour tous les Ontariens.
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Le gouvernement a promis que les patients paieraient avec leur carte OHIP, et non avec leur carte de crédit, mais les critiques avertissent que les cliniques à but lucratif essaieront de vendre les patients et de bloquer l’accès par le biais de frais administratifs que les pauvres ne peuvent pas se permettre.
Ce débat fait rage dans une grande partie du Canada, surtout après que le gouvernement de Justin Trudeau a proposé d’investir 46 milliards de dollars supplémentaires dans le système de santé du pays.
«Bien que l’Ontario soit la dernière province à financer publiquement les chirurgies dans les cliniques privées pour aider à éliminer les longues listes d’attente causées par la pandémie de COVID-19, l’Alberta et la Saskatchewan avaient déjà fait de même», indique le communiqué d’Angus Reid. « La moitié (51 %) des Canadiens affirment que cette décision de ces trois provinces constitue une privatisation. Cependant, un tiers (33 %) ne sont pas d’accord.
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L’Ontario a le pourcentage le plus élevé de personnes de toutes les provinces qui sont en faveur d’un système public complet – surnommés «puristes» par le sondeur – à 47% des personnes interrogées.
Les hommes sont plus susceptibles que les femmes de favoriser les soins de santé privés, dont 35% dans la tranche d’âge 35-54 ans, selon le sondage.
Les résidents du Québec à 45 % sont les plus susceptibles d’être ouverts à l’idée de plus de soins de santé privés bien qu’ils soient hésitants.
«Il n’y a pas de consensus parmi les Canadiens qu’un changement d’approche aiderait les conditions actuelles», dit le sondeur. « Dans l’ensemble, près de la moitié (45 %) affirment que davantage de soins privés ne feront qu’aggraver la situation. Plus d’une personne sur trois (36 %) pense que l’augmentation de la livraison privée sera utile. »
Lorsqu’on leur a demandé s’ils seraient favorables à la possibilité de payer de leur poche pour un accès plus rapide à certaines chirurgies et tests de diagnostic, 56 % des Ontariens interrogés s’y sont opposés, 34 % l’ont appuyé et 9 % n’étaient pas sûrs.
Le gouvernement de l’Ontario a déclaré qu’il prendrait des mesures pour s’assurer que les gens n’achètent pas un accès plus rapide aux services de soins de santé couverts par l’OHIP.
L’Institut Angus Reid a interrogé 2 023 adultes canadiens membres de son forum en ligne entre le 1er et le 4 février.