Autrefois surnommées les meilleures banques ennuyeuses au monde, les plus grands prêteurs du Canada sont plus rentables que jamais
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Salutations de New York, où le temps est glacial de moins 8 degrés Celsius (encore plus bas avec n’importe quel facteur de refroidissement éolien). Après un début de saison hivernale exceptionnellement doux, un gel arctique est arrivé avec un coup de fouet cette semaine via le Canada.
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Ce souffle glacial n’est pas le seul envahisseur venu du nord de la frontière. Les banques canadiennes – débordant de capitaux excédentaires et de prix record des actions – ont également afflué, cherchant à étendre leur présence aux États-Unis
La Banque de Montréal a fait les manchettes le mois dernier lorsqu’elle a conclu un accord pour acheter la filiale américaine de BNP Paribas pour 16,3 milliards de dollars américains. L’entente, l’une des plus importantes jamais conclues par un prêteur canadien, est un pari audacieux. BMO a déjà une présence importante dans le Midwest à la suite des acquisitions de Harris Bankcorp dans les années 1980 et de la prise de contrôle de Marshall & Ilsley il y a dix ans.
Mais l’achat de Bank of the West, basée à San Francisco, doublera sa présence dans le commerce de détail aux États-Unis et lui donnera une position forte en Californie, qui a résisté économiquement pendant la pandémie.
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La poussée actuelle survient à un moment de force relative. Autrefois surnommées les banques les plus ennuyeuses au monde, les plus grands prêteurs du Canada sont plus rentables que jamais, grâce à des années de taux d’intérêt bas, à des emprunts de consommation robustes et à un marché immobilier en feu qui alimente la demande de prêts hypothécaires.
Les « Big Six » — la Banque Royale du Canada, la Banque Toronto-Dominion, la Banque de Nouvelle-Écosse (Banque Scotia), BMO, la Banque Canadienne Impériale de Commerce et la Banque Nationale du Canada — ont collectivement réalisé des bénéfices nets de 57,7 milliards de dollars au cours de l’exercice qui terminée en octobre. Le rendement des capitaux propres des banques variait entre 14,4% et près de 21%, au-dessus de la fourchette des plus grandes institutions américaines.
Il ne faut pas s’étonner que les Canadiens soient allés magasiner dans le sud. Les niveaux élevés de capital accumulés au cours d’un moratoire de près de deux ans sur les redistributions de capital – levé seulement en novembre – et les cours des actions se négociant à des niveaux record ont laissé entendre que les banques canadiennes chercheraient des acquisitions.
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Les États-Unis ont un marché attrayant. Contrairement au Canada, où les Big Six contrôlent déjà près de 90 % du marché, les États-Unis ont une industrie plus fragmentée et offrent plus de possibilités de croissance.
Et par rapport aux banques européennes, les prêteurs canadiens se sont avérés meilleurs pour gagner de l’argent sur le marché américain. Cela explique pourquoi BBVA d’Espagne, NatWest et même HSBC se sont retirés des États-Unis. Ils ont eu du mal à concurrencer les grands prêteurs de Main Street tels que JPMorgan Chase, Bank of America et Wells Fargo.
Chez BMO, le rendement des capitaux propres de l’unité américaine était de 15,8 % au cours de l’exercice 2021 et a fait un bon travail de contrôle des frais généraux. Son ratio d’efficacité ajusté, qui mesure les dépenses en pourcentage des revenus, a atteint 50,8 %. Bank of the West fait moins bien à 63%, ce qui suggère que BMO ciblera cette base de coûts plus élevée pour générer un objectif de 860 millions de dollars américains en synergies de coûts avant impôts grâce à la technologie et aux économies de back-office.
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Outre BMO, la Banque TD est également très présente aux États-Unis. Le deuxième prêteur du Canada en termes de valeur marchande est devenu le huitième en importance aux États-Unis en termes d’actifs. Après avoir apparemment perdu Bank of West au profit de BMO, elle reste enthousiaste avec un bilan solide pour soutenir son appétit.
Pendant ce temps, RBC, la plus grande banque du Canada, est intéressée par l’achat d’entreprises de distribution de patrimoine et de services bancaires commerciaux aux États-Unis.
Un inconvénient pour les actionnaires dans le cadre de toute opération majeure serait les plans de rachat d’actions ou d’augmentation des dividendes. Ceux-ci devront probablement faire une pause. BMO a déjà annoncé qu’il retarderait son programme de rachat d’actions, qu’il avait précédemment promis de relancer, jusqu’à la conclusion de l’accord avec Bank of the West.
Mais les investisseurs doivent être patients. Jusqu’à présent, les banques canadiennes ont dépassé leur pondération aux États-Unis. Les gains d’efficacité à plus grande échelle qui découlent de la consolidation les aideront à conserver leur place.
© 2022 Financial Times Ltd
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