Davantage de baby-boomers ont atteint l’âge de la retraite pendant la pandémie, selon la Fed de New York
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Pourquoi y a-t-il tant de travailleurs absents de la population active américaine ? Des chercheurs de la Federal Reserve Bank de New York affirment que le facteur le plus important est peut-être simple : les travailleurs ne font que vieillir.
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Bien qu’une grande attention ait été accordée à une augmentation des départs à la retraite pendant la pandémie, l’analyse a révélé qu’il n’y avait pas nécessairement d’augmentation de la part des personnes à la retraite pour chaque groupe d’âge. Au lieu de cela, les chercheurs ont constaté que davantage de baby-boomers avaient atteint l’âge de la retraite pendant la pandémie, faisant de l’âge le principal facteur à l’origine de l’augmentation des départs à la retraite.
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« Le vieillissement des baby-boomers entre 2020 et 2022 a entraîné une augmentation significative des départs à la retraite, réduisant la participation », ont écrit les chercheurs de la Fed de New York Mary Amiti, Sebastian Heise, Giorgio Topa et Julia Wu dans un article de blog publié jeudi.
Les chercheurs se sont concentrés sur le taux de participation au marché du travail, ou la part de la population qui travaille ou cherche du travail. Après avoir plongé au début de la récession, cette mesure a depuis grimpé à 62,5 %. Cependant, c’est toujours en baisse de 0,8 point de pourcentage par rapport à février 2020, ce qui représente un écart d’environ 2,1 millions de travailleurs en moins, estiment-ils.
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L’analyse a examiné la part des personnes à la retraite dans différents groupes d’âge et a constaté qu’il n’y avait pas d’augmentation notable du pourcentage de personnes à la retraite pour certaines tranches d’âge par rapport à avant la pandémie.
Prenons par exemple les personnes âgées de 60 à 69 ans. La part des retraités était en moyenne de 39,7 % en 2018 et 2019, et de 40 % au second semestre 2022. Chez les personnes âgées de 70 à 79 ans, quelque 77,5 % étaient à la retraite avant la pandémie, contre 78,8 % à la fin de l’année dernière. Et pour les travailleurs de plus de 79 ans, la part des retraités est passée de 88,5 % à 90,5 %.
Une augmentation des incapacités, y compris des personnes touchées par la COVID-19, est un autre facteur qui aurait pu expliquer la baisse de la participation au marché du travail. Mais la recherche a révélé que de nombreuses personnes devenues handicapées pendant la pandémie ont continué à travailler et ont cité des recherches antérieures n’ayant trouvé presque aucun changement dans le nombre moyen d’heures travaillées.
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« L’augmentation de l’incapacité n’a pratiquement aucun effet sur l’écart de participation car, comme indiqué ci-dessus, l’augmentation est entièrement due aux personnes qui restent sur le marché du travail », ont écrit les chercheurs.
Pénuries de main-d’œuvre
Les marchés du travail se sont considérablement redressés depuis que la pandémie a forcé la fermeture d’entreprises à travers le pays et poussé des millions d’Américains au chômage. Alors que l’économie s’est rouverte et que la demande de restaurants, de voyages et d’autres services a rebondi, de nombreux employeurs ont eu du mal à recruter du personnel.
La demande de travailleurs reste élevée, avec environ deux offres d’emploi pour chaque chômeur. La dynamique fait que certains employeurs hésitent à licencier des travailleurs et l’embauche est restée forte, alimentant la croissance des salaires.
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Les responsables de la Fed qui luttent contre une inflation élevée citent le déséquilibre entre la demande et l’offre de travailleurs comme l’un des facteurs susceptibles d’alimenter la croissance des prix. La banque centrale américaine augmente agressivement les taux d’intérêt pour refroidir l’économie et réduire la demande de travailleurs.
Mais les responsables ne peuvent pas faire grand-chose pour remédier aux pénuries d’approvisionnement qui aggravent l’inflation, y compris les questions sur la disponibilité des travailleurs.
La recherche suggère que ces pénuries de travailleurs pourraient persister.
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« Le vieillissement de la population continuera probablement d’exercer une forte pression à la baisse sur la participation à l’avenir, car de plus en plus de la génération des baby-boomers continue de prendre sa retraite », ont écrit les chercheurs.
—Avec l’aide de Vince Golle.
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