Les forces rebelles en Syrie ont récemment capturé des territoires dans le nord, infligeant un revers au régime d’Assad et à la Russie. Une offensive surprise, dirigée par Hayat Tahrir al-Sham, a permis aux rebelles de prendre le contrôle d’Alep. En réponse, Poutine a intensifié les frappes aériennes, causant de lourdes pertes. Malgré un cessez-le-feu en 2020, la situation reste instable, avec des combats fréquents et des millions de personnes déplacées depuis le début du conflit en 2011.
Les Forces Rebelles Prises de Vitesse en Syrie
Dans une avancée significative, les forces rebelles ont réussi à capturer des territoires dans le nord de la Syrie, infligeant un coup dur au régime de Bachar el-Assad et à son allié Vladimir Poutine. Récemment, des groupes islamistes opposés au gouvernement ont lancé une offensive surprise, s’emparant d’une grande partie d’Alep tout en progressant vers le sud. Les combattants de l’opposition poursuivent leur avancée dans plusieurs localités rurales autour de Hama, la quatrième plus grande ville du pays.
Des Combats Intenses et un Changement de Tactique
Face à cette situation, un Poutine en crise a été contraint de déployer des avions de guerre dans une tentative désespérée pour freiner l’assaut sur Hama, alors que les rebelles continuent de défier le régime d’Assad. Les combattants, menés par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ont exploité une faiblesse dans les forces d’Assad, affaiblies par l’attention de la Russie sur le conflit en Ukraine. Pendant ce temps, les tensions entre l’Iran et Israël, notamment après le démantèlement du Hezbollah, ont également contribué à affaiblir le soutien d’Assad.
Les affrontements se sont intensifiés, avec des rebelles se battant contre des gardes soutenus par la Russie dans des scènes d’une violence inouïe. Selon Rami Abdel Rahman, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les factions rebelles ont désormais le contrôle de la ville d’Alep, marquant une première depuis le début du conflit en 2012 où le gouvernement d’Assad a perdu cette ville stratégique.
En réponse à cette offensive, Poutine a ordonné des frappes aériennes sur Alep, la première mesure de ce type depuis 2016. Ces bombardements ont causé de nombreuses pertes humaines, touchant des civils et des militants. Le ministère russe de la Défense a annoncé avoir éliminé « au moins 300 militants » lors de ces frappes. Les forces syriennes, quant à elles, ont établi des lignes défensives autour de plusieurs villes voisines pour maintenir leur emprise sur la région.
Le contexte géopolitique est également crucial, car la guerre civile syrienne, qui a débuté en 2011 suite à une répression brutale des manifestations pro-démocratie, a laissé des millions de personnes déplacées et environ un demi-million de morts. Bien qu’un cessez-le-feu ait été convenu en 2020, les forces d’opposition conservent le contrôle de certaines zones clés, notamment la province d’Idlib, à proximité d’Alep.
Alors que la tension monte, le président Assad a promis de défendre la stabilité de la Syrie, affirmant que le pays est prêt à lutter contre les « terroristes » avec l’aide de ses alliés. La situation demeure volatile, avec des combats éclatant régulièrement, tandis que les forces démocratiques syriennes (SDF) contrôlent également des zones stratégiques, notamment l’aéroport international d’Alep.