Les arguments en faveur de la fin immédiate des hausses de taux d’intérêt de la Banque du Canada

Ted Rechtshaffen : L’inflation à 2,5 % sans les coûts des hypothèques signifie qu’il est temps pour la banque centrale d’arrêter d’augmenter les taux

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L’indice des prix à la consommation (IPC) de mai a augmenté de 3,4 % d’une année sur l’autre, ce qui représente une forte baisse par rapport au chiffre de 4,4 % d’une année sur l’autre en avril, mais cela ne dit pas la vérité.

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Sans surprise, il y a une composante de l’IPC qui affiche encore une inflation importante. L’indice du coût de l’intérêt hypothécaire a augmenté de 29,9 % d’une année sur l’autre. Vous ne seriez pas seul si vous regardiez ce nombre et pensiez: « Qu’est-ce qu’ils attendent? » Étonnamment, aussi sûr que un plus un égale deux, les dépenses hypothécaires augmentent pour un bon pourcentage de Canadiens lorsque la Banque du Canada augmente les taux d’intérêt.

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En ce qui concerne les frais d’intérêt hypothécaires, une hausse des taux d’intérêt de la Banque du Canada revient à suggérer à une personne dont le taux de sucre dans le sang est élevé de manger un morceau de sucre pour faire baisser son taux de sucre dans le sang.

La logique pour la Banque du Canada d’augmenter les taux d’intérêt est de maîtriser l’inflation et de la ramener à 2 %. Fait intéressant, leur cible la plus longue se situait entre 1 % et 3 %. Bien sûr, nous pouvons voir qu’une composante significative de l’IPC fonctionne à l’opposé de l’accent mis sur l’augmentation des taux pour réduire l’inflation. Compte tenu de cette anomalie avec les frais d’intérêt hypothécaires, il est certainement logique de considérer l’IPC en excluant cette composante.

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En mai, si l’on supprime l’indice du coût de l’intérêt hypothécaire, l’IPC d’une année sur l’autre est de 2,5 %, très près du taux d’inflation cible. Je le répète : l’IPC excluant les intérêts hypothécaires est de 2,5 %. Il y a un an, ce taux de l’IPC tout compris était de 7,7 %. Il a baissé de 5,2 points de pourcentage en un an. Qu’il s’agisse d’une augmentation des taux d’intérêt par les banques centrales ou simplement d’une normalisation de l’inflation, après les montagnes russes du COVID-19 sur les économies mondiales, il s’agit d’un changement significatif de quelque manière que vous le regardiez.

On me dit toujours que la hausse des taux d’intérêt devrait aider à maîtriser l’inflation, mais cela prend du temps, car cela a un effet décalé. Si l’IPC est maintenant de 2,5 % et que les importantes hausses de taux d’intérêt ont un effet décalé, cela ne signifie-t-il pas que nous avons fini de maîtriser l’inflation avec des hausses de taux d’intérêt ? Après tout, la Banque du Canada vient de procéder à une autre hausse des taux d’intérêt au début de juin. Combien plus d’impact décalé est déjà devant nous si l’inflation est déjà à 2,5 % ?

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Je sais que ce n’est pas si simple. Vous pouvez trancher et réduire l’inflation de différentes manières, et si vous vous concentrez sur les augmentations de salaire ou les prix alimentaires attendus, on peut faire valoir que des taux d’intérêt plus élevés sont nécessaires pour tuer la bête de l’inflation.

Je ne l’achète tout simplement pas.

Tous ces facteurs sont inclus dans le chiffre de 2,5 % de l’IPC. Le seul élément supprimé est celui dont vous savez qu’il augmentera si la Banque du Canada augmente encore les taux.

De nombreux économistes s’attendent à ce que la Banque du Canada relève ses taux d’un autre quart de point en juillet. « En l’absence d’une grande surprise à la baisse de ces publications de données (à venir), nous continuons de nous attendre à ce que la banque augmente le taux au jour le jour de 25 points de base supplémentaires en juillet, avant de se retirer (à) la ligne de touche pour le reste de cette année », Royal a déclaré Claire Fan, économiste à la Banque du Canada.

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La Banque du Canada a justifié sa hausse des taux de juin en partie en soulignant la légère hausse de l’IPC en avril à 4,4 % contre 4,3 %.

À 2,5 % aujourd’hui (hors frais d’intérêts hypothécaires), et la banque centrale ayant déjà relevé ses taux de 4,5 points de pourcentage en seulement 17 mois à compter de janvier 2022, c’est assez. La Banque du Canada n’a pas connu une augmentation aussi importante des taux d’intérêt depuis la fin des années 1980. De février 1987 à juin 1990, le taux préférentiel augmenté de 5,5 points de pourcentage. Étonnamment, le taux préférentiel a ensuite chuté de 9,25 points de pourcentage au cours des trois années et demie suivantes.

Les taux d’intérêt plus élevés ont déjà eu un impact important sur l’inflation et continueront d’avoir un impact pendant un certain temps encore. Il est temps que la Banque du Canada cesse d’augmenter ses taux maintenant.

Ted Rechtshaffen, MBA, CFP, CIM, est président, gestionnaire de portefeuille et planificateur financier chez TriDelta Financial, une société de gestion de patrimoine spécialisée dans le conseil en placement et la planification financière pour les personnes fortunées. Vous pouvez le contacter directement au [email protected].

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