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OTTAWA — Cela fait un peu plus de trois ans qu’Anciens Combattants Canada a publié une stratégie pour s’attaquer à ses 23 000 demandes de prestations en attente, et ce dossier a atterri sur le bureau d’un nouveau ministre pour la première fois.
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Ginette Petitpas Taylor a succédé au ministre de longue date Lawrence MacAulay, et elle affirme que terminer le travail d’ici 2024 – l’objectif déclaré du ministère – fait partie de ses principales priorités.
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«Nous voulons absolument éliminer cet arriéré pour nous assurer que nous pouvons respecter nos normes de service», a-t-elle déclaré lors d’une entrevue.
Ses autres grands enjeux : l’élaboration d’une stratégie d’emploi et la commémoration des événements du passé.
Les partisans disent qu’ils veulent que Petitpas Taylor s’attaque à une série d’autres problèmes, du logement et de l’éducation au genre de changement de culture qui est en cours au ministère de la Défense nationale.
En ce qui concerne l’arriéré, la norme de service du ministère est de traiter 80 % des demandes de prestations dans un délai de 16 semaines, ce qui laisse plus de temps pour les cas qu’il juge complexes. En 2020, seulement 23 % des cas ont été traités dans ce laps de temps.
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Cela a laissé les anciens combattants attendre des mois, voire des années, pour obtenir des services.
Le ministère a fait des progrès, en embauchant des centaines de décideurs dévoués et en rationalisant les processus. Cela a réduit l’arriéré de 75%, a déclaré Petitpas Taylor.
Un porte-parole du département a déclaré que 5 547 cas étaient encore incomplets au-delà des 16 semaines au 30 juin, loin de l’objectif du département de faire passer le nombre de cas en attente à moins de 5 000 d’ici l’été 2023.
La porte-parole du NPD en matière d’anciens combattants, Rachel Blaney, a déclaré qu’elle s’inquiétait du nombre de demandes carrément refusées.
« L’ancien ministre était en commission le 20 mars et il a déclaré que 20% des demandes de prestations sont refusées par le ministère, et je pense que c’est une statistique assez choquante », a-t-elle déclaré.
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Selon le ministère, les candidatures d’anciens combattants francophones et féminins progressent plus lentement que celles d’anciens combattants anglophones, soulignant la lutte continue pour intégrer les femmes qui ont servi en uniforme.
« Nous savons que les statistiques limitées dont nous disposons nous disent que les femmes vétérans ne réussissent généralement pas aussi bien que les vétérans masculins après le service », a déclaré Blaney.
Elle est membre du Comité des affaires des anciens combattants de la Chambre des communes, qui est en train de réaliser sa première étude sur les expériences des femmes vétérans.
Il a entendu des témoins qui ont déclaré que la liste des demandes d’invalidité approuvées par le ministère ne tenait pas compte des problèmes uniques des femmes qui, par exemple, ont passé des années à utiliser des équipements conçus pour les corps masculins plus grands.
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« Il y a beaucoup de femmes (qui) souffrent de manière disproportionnée d’arthrose, de problèmes de dos et de hanche », a déclaré le major à la retraite Donna Riguidel.
C’est un exemple clair de la façon dont les problèmes des femmes dans les forces armées sont également devenus des problèmes pour les anciens combattants.
Les ministères de la Défense nationale et des Anciens combattants sont cloisonnés, mais Petitpas Taylor est également ministre associé de la Défense.
Elle a dit qu’elle considère que son rôle là-bas est axé sur la garantie d’une transition harmonieuse pour les membres des FAC à leur retraite.
Son collègue, le ministre de la Défense Bill Blair, est désormais chargé de mettre en œuvre les recommandations d’un rapport de 2022 sur la culture toxique de l’armée et les problèmes d’inconduite sexuelle.
Riguidel, qui a survécu à un traumatisme sexuel militaire, a cofondé une société de conseil qui forme les gens à soutenir correctement les survivants d’agressions sexuelles et d’inconduite sexuelle. Elle a dit que les changements de culture doivent inclure les Anciens Combattants.
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« Nous nous efforçons toujours de construire un changement de culture durable », a-t-elle déclaré. « Et bien que, naturellement, l’accent reste mis sur les personnes qui sont des militaires actifs, cela a toujours un impact sur les anciens combattants. »
Petitpas Taylor a déclaré qu’une analyse comparative entre les sexes de son ministère est importante pour s’assurer que les femmes et les autres groupes en quête d’équité reçoivent le soutien dont ils ont besoin. Elle n’a pas précisé ce qu’elle considère être les repères du succès.
Blaney a déclaré que les luttes pour les deux départements sont profondément liées et qu’elles ont de larges ramifications.
« Quand les gens voient beaucoup d’anciens combattants blessés, en colère, frustrés, sans logement, en difficulté – comment sommes-nous censés trouver des recrues de l’autre côté? »
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