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MONTRÉAL — Les aéroports, les hôpitaux et les services de police de tout le Canada ont poursuivi samedi leur retour graduel à leurs activités normales, alors qu’ils se remettaient d’une panne technologique mondiale causée par une mise à jour défectueuse des ordinateurs utilisant Microsoft Windows.
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Alors que les systèmes du monde entier continuent de revenir en ligne, un expert en sécurité a averti que les Canadiens peuvent s’attendre à davantage de perturbations à l’avenir, à moins que les pratiques du secteur ne changent.
La société de cybersécurité CrowdStrike a déclaré que le problème de vendredi, ressenti dans le monde entier, s’est produit lorsqu’elle a déployé une mise à jour défectueuse sur des ordinateurs exécutant Microsoft Windows, ajoutant que la panne qui en a résulté n’était pas un incident de sécurité ou une cyberattaque.
Microsoft a publié samedi une déclaration sur son blog officiel révélant l’ampleur de l’impact sur les clients.
« Nous estimons actuellement que la mise à jour de CrowdStrike a affecté 8,5 millions d’appareils Windows, soit moins d’un pour cent de toutes les machines Windows », a écrit David Weston, vice-président de la société en charge de la sécurité des systèmes d’exploitation. « Bien que ce pourcentage soit faible, les vastes impacts économiques et sociétaux reflètent l’utilisation de CrowdStrike par des entreprises qui gèrent de nombreux services critiques. »
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Au Canada, ce sont les voyageurs aériens qui ont été les plus touchés. Les passagers de Porter Airlines ont vu bon nombre de leurs vols annulés vendredi, et la grande majorité des arrivées et des départs entre le Canada et les États-Unis dans les aéroports de Toronto, Vancouver, Calgary et Montréal ont été reportés ou annulés.
L’aéroport Trudeau de Montréal a publié samedi une déclaration indiquant que « les opérations sont revenues à la normale… mais les vols opérés par les compagnies aériennes concernées peuvent encore être sujets à des changements d’horaire ».
Un porte-parole de l’aéroport international de Vancouver a déclaré à La Presse Canadienne que la panne, désormais résolue, continue de perturber les vols à travers l’Amérique du Nord, y compris les compagnies aériennes opérant à partir de l’aéroport de Vancouver.
Le secteur de la santé canadien a également été touché par cette panne. Le personnel des hôpitaux et des établissements de santé de la Colombie-Britannique a dû se tourner vers le papier pour gérer toutes ses tâches, des analyses de laboratoire aux commandes de repas, pendant la panne.
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Samedi, les organismes de soins de santé comme le Réseau universitaire de santé de Toronto et l’autorité sanitaire provinciale de Terre-Neuve-et-Labrador ont tous annoncé que leurs activités normales avaient été rétablies.
« L’UHN reprend ses activités normales après la panne informatique mondiale. Nous ne prévoyons aucun retard supplémentaire dans les rendez-vous », peut-on lire sur le site Web du Réseau universitaire de santé.
Pendant ce temps, à Edmonton, la police affirme que les lignes 911 ont été rétablies après une perturbation majeure des communications d’urgence.
Selon l’expert en cybersécurité Steve Waterhouse, la panne mondiale devrait servir de signal d’alarme pour les organisations et les entreprises canadiennes.
« C’est d’une importance capitale car cela a paralysé de nombreux secteurs de notre économie et de notre société », a-t-il déclaré, avertissant qu’il y avait d’autres pannes potentielles à l’horizon résultant soit de problèmes avec une autre société de cybersécurité comme CrowdStrike, soit de différents types de logiciels.
Waterhouse a déclaré que la centralisation de tout, du stockage des données au courrier électronique au cours des dernières décennies, a conduit à des vulnérabilités systémiques lorsque les choses tournent mal.
« Les organisations, publiques ou privées, doivent refaire leurs devoirs pour gérer correctement les risques liés au fait de ne pas avoir accès aux services informatiques centralisés à distance », a-t-il déclaré, comparant un plan de secours au fait de garder des bougies dans un placard en cas de panne de courant.
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