vendredi, décembre 27, 2024

Les Acharniens [and] les nuages [and] Lysistrata

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Ce recueil de trois pièces du dramaturge grec classique Aristophane satirise divers aspects de la société et de la culture d’Athènes plusieurs siècles avant la naissance du Christ. La première et la troisième (« Les Acharniens » et « Lysistrata ») se concentrent sur le besoin de la ville d’une paix durable avec ses ennemis, mais sur sa résistance à cette paix. La deuxième, « Les Nuées », se concentre sur le nouveau style d’apprentissage et de philosophie (à l’époque) enseigné par le célèbre Socrate. Tout au long des trois pièces, on retrouve des courants sous-jacents de sexualité explicite ainsi que des explorations thématiques de la folie de s’accrocher trop étroitement aux méthodes traditionnelles et de la façon dont les démunis trouvent le pouvoir.

La première pièce de la collection, « Les Acharniens », commence par un long soliloque du citoyen athénien Dikaiopolis, qui exprime sa frustration face au processus interminable de construction de la paix entre Athènes et ses divers ennemis, un processus qui (comme le récit le révèle plus tard) est hautement corrompu. L’aide d’une soi-disant divinité mineure, Amphitheus, confère à Dikaiopolis une paix personnelle, qu’il tente de transmettre aux Acharniens belliqueux, en colère contre Dikaiopolis pour intervenir dans leurs confrontations en cours avec la conflictuelle Sparte. Dikiaopolis demande l’aide du célèbre dramaturge Euripide et s’efforce de convaincre les Acharniens que la paix est dans leur meilleur intérêt. Dans le cadre de son argumentation, il démontre le potentiel de croissance économique en temps de paix en créant un marché et en faisant des affaires fructueuses avec une paire de marchands. Après avoir conclu ses transactions, Dikaiopolis célèbre son succès avec un banquet préparé par lui-même, ce qui met en colère et se moque de son voisin guerrier, Lamachus. Mais en même temps, Dikaiopolis refuse de partager son secret de paix avec les autres, finissant par s’enivrer de paix mais étant toujours salué par les Acharniens désormais pacifiques comme un héros.

Dans « Les Nuées », la deuxième pièce de la collection, le rusé Strepsiade tente d’enrôler son fils Pheidippide dans les voies de la soi-disant Nouvelle Science, telle qu’enseignée par le controversé mais néanmoins respecté Socrate, afin qu’il (Strepsiade) puisse se sortir de ses lourdes dettes. Pheidippide refuse catégoriquement, alors Strepsiade va voir Socrate lui-même et est surpris de découvrir que Socrate et son savoir sont tous deux inspirés non pas par les dieux traditionnels, mais par les Nuées, dont Socrate invoque la présence et qui sont descendues sur terre pour enseigner Strepsiade. Strepsiade, généralement stupide, comprend et applique mal les enseignements de Socrate et des Nuées, mais ne comprend pas ce qui s’est passé jusqu’à ce que Pheidippide, qui est finalement allé étudier avec Socrate, lui révèle le côté négatif des techniques d’argumentation philosophique de Socrate. Poussé à l’extrême par l’attitude de Phidippide, Strepsiade met le feu à la maison de Socrate. Les Nuées retournent au ciel, expliquant comment leur travail est accompli.

La dernière pièce de la collection est « Lysistrata », dans laquelle les femmes de Grèce s’unissent derrière le leadership énergique d’une Athénienne, Lysistrata, dans un effort désespéré pour apporter la paix dans leur pays. Plus précisément, elles décident de ne pas avoir de relations sexuelles avec leurs hommes jusqu’à ce qu’ils refusent de repartir en guerre. Beaucoup de femmes sont d’abord réticentes à l’idée, disant qu’elles aiment trop le sexe pour y renoncer. Lysistrata les convainc cependant, et bientôt les hommes deviennent furieux et frustrés, sans parler de la douleur, face à la situation. Même si certaines femmes faiblissent, et même si les hommes se montrent à la fois manipulateurs et intelligents, le plan de Lysistrata finit par fonctionner. Les délégations d’Athènes et de Sparte, les principaux acteurs des guerres en cours en Grèce, négocient la paix en utilisant le corps nu de l’alliée de Lysistrata, Réconciliation, pour déterminer qui va prendre le contrôle de quel territoire. La pièce se termine par une chanson et une danse dans lesquelles les femmes en train de se battre et leurs maris excités sont joyeusement réunis.

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