Trente ans après sa sortie, *Léon : Le Professionnel* demeure un film emblématique, ayant connu un immense succès international bien que critiqué pour sa relation troublante entre Léon et Matilda. Jean Reno, à l’aube de sa carrière internationale, livre une performance marquante, tandis que Gary Oldman incarne un antagoniste mémorable. Les séquences d’action, chorégraphiées avec soin par Luc Besson, renforcent l’impact du film, mais soulèvent des questions éthiques sur les représentations de Matilda.
Un Film Iconique Trente Ans Plus Tard
Il y a trois décennies, Léon : Le Professionnel a fait son entrée sur le marché américain avec un modeste week-end d’ouverture, rapportant 5,3 millions de dollars et atteignant un total de 19 millions de dollars en Amérique du Nord. Cependant, à l’international, le film a connu un succès retentissant avec des recettes s’élevant à 380 millions de dollars à l’échelle mondiale. En vidéo et à la télévision, son influence s’est encore amplifiée, propulsant les carrières de ses acteurs ainsi que celle du réalisateur et scénariste Luc Besson.
Au fil des années, Léon : Le Professionnel s’est imposé comme l’un des plus grands films d’action de tous les temps, et il continue de séduire les spectateurs après toutes ces années. Néanmoins, le film a également été réévalué en raison des éléments dérangeants de la relation entre Léon et Matilda, une jeune fille de 12 ans qu’il prend sous son aile. Ce genre de dynamique pourrait facilement mener à l’annulation du film dans le contexte actuel, et il est difficile de l’ignorer dans toute discussion rétrospective.
Jean Wick – L’Émergence d’une Étoile
Jean Reno, qui fait carrière dans le cinéma français depuis près de cinquante ans, a vu sa renommée exploser grâce à Léon : Le Professionnel. Ce film a marqué le début de sa carrière internationale, semblable à la façon dont John Wick a transformé Keanu Reeves en une icône du cinéma d’action. Fait intéressant, Reno avait 46 ans à l’époque, soit quatre ans de moins que Reeves dans John Wick.
Léon incarne véritablement le professionnel en matière de meurtre, respectant un code éthique qui l’empêche de s’en prendre aux femmes et aux enfants, tout en étant incroyablement efficace pour éliminer ceux qui ne suivent pas ces règles. L’unique préoccupation de Léon semble être une plante d’intérieur qu’il transporte avec lui, du moins jusqu’à ce que Matilda fasse irruption dans sa vie. À ce moment-là, il devient bien plus qu’un simple assassin ; pour elle, il devient un véritable héros.
Une Performance Inoubliable de Gary Oldman
Le personnage que déteste Matilda est Norman Stansfield, interprété par un Gary Oldman indéniablement mémorable. Dans l’une de ses scènes d’ouverture, Stansfield démontre sa capacité à flairer les mensonges de manière très étrange, ce qui ajoute une dimension troublante à son personnage. Il se révèle être un méchant redoutable, traquant Matilda dans un poste de police et s’illuminant de son pouvoir sur elle. Son comportement sadique et sa détermination à la tuer montrent qu’il est l’antagoniste parfait, même s’il reçoit son juste retour plus tard dans le film.
Des Scènes d’Action Éblouissantes
Besson a également fait sensation avec la chorégraphie exceptionnelle des scènes d’action dans Léon : Le Professionnel. Bien que le film ne déborde pas d’actions incessantes, chaque scène est conçue pour maximiser l’impact. Léon, en tant que tueur talentueux, agit rapidement et efficacement, et ce n’est que lors de la bataille finale qu’il se retrouve face à des adversités écrasantes, rendant l’action encore plus palpitante.
Le sens du détail et l’innovation de Besson dans le tournage des séquences d’action lui ont permis de se démarquer, surtout par rapport à d’autres productions hollywoodiennes de l’époque. Bien qu’il ait déjà fait ses preuves avec La Femme Nikita en 1990, Léon : Le Professionnel a ouvert la voie à d’autres succès tels que Le Cinquième Élément, Lucy, et Anna.
Une Réflexion sur les Éléments Problématiques
Dans une scène mémorable, Léon se retrouve abasourdi lorsque Matilda entre dans la pièce habillée comme Madonna tout en chantant Like a Virgin. Les vêtements qu’elle porte sont clairement inappropriés pour son jeune âge, ce qui soulève des questions éthiques, même après trois décennies. Après cette scène, Matilda s’habille comme Marilyn Monroe, créant une dynamique troublante avec Léon. Ce type de représentation ne semble pas juste, et cela met en lumière les complexités de l’héritage du film.