Legault accuse Trudeau d’une « attaque frontale » contre les droits du Québec

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Le premier ministre François Legault a accusé Justin Trudeau d’attaquer la démocratie et la nation québécoise après que le premier ministre canadien a déclaré qu’il aimerait mieux réglementer la clause dérogatoire.

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S’adressant à La Presse cette semaine, Trudeau a déclaré qu’il aimerait soumettre la question de la clause dérogatoire de la Charte des droits et libertés à la Cour suprême du Canada pour définir les règles nécessaires à son utilisation.

La clause permet aux gouvernements provinciaux et fédéral de contourner certains droits inscrits dans la Charte s’il s’agit d’une question d’intérêt général.

L’utilisation la plus récente de la clause dérogatoire au Québec concernait le projet de loi 21 du gouvernement Legault, la loi sur la laïcité de la province, et le projet de loi 96, une loi adoptée l’année dernière pour protéger la langue française dans la province.

« Le Québec ne permettra jamais un tel affaiblissement de ses droits. Jamais! » Legault écrit sur sa page Facebook Samedi. « Ce souhait exprimé par Justin Trudeau est une attaque frontale contre la capacité de notre nation à protéger nos droits collectifs.

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Il a rappelé à Trudeau que le Québec n’a jamais signé la Loi constitutionnelle de 1982, qui ne reconnaît pas que le Québec forme une nation.

Les gouvernements du Parti québécois, du Parti libéral et de la CAQ ont tous utilisé la clause dérogatoire, notamment pour protéger la langue française.

Il a reproché à Trudeau de considérer les droits individuels comme un dogme absolu, ajoutant que le père de Trudeau, Pierre Elliott Trudeau, le père de la Charte, considérait la clause comme un moyen pour les gouvernements de garantir que le dernier mot sur ces questions revienne aux représentants élus, plutôt qu’aux les tribunaux.

Pour sa part, Trudeau a déclaré qu’il était contre l’utilisation de la clause comme moyen d’anticiper les contestations judiciaires et a fait des commentaires similaires en novembre en référence à l’utilisation de la clause par le premier ministre ontarien Doug Ford.

«Il est inacceptable qu’un gouvernement utilise cette clause comme mesure préventive, car elle ne permet même pas aux tribunaux de vérifier si une mesure législative est constitutionnelle ou non», a déclaré Trudeau à l’époque. «Cela enlève également toute conséquence politique pour les politiciens en question, de sorte que cela devient une situation où les politiciens peuvent suspendre les droits fondamentaux des Canadiens sans aucune conséquence.»

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