vendredi, novembre 22, 2024

L’écart

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The Swerve de Stephen Greenblatt est l’histoire d’un dévouement qui s’apparentait à une obsession. Un scribe papal haut placé, Poggio Bracciolini, qui fut secrétaire du pape – en fait, de huit papes au cours de sa longue carrière – était également un chasseur de livres. Il se consacrait à la recherche des œuvres perdues d’érudits, de philosophes et de scientifiques de l’âge d’or de la Grèce antique et de Rome. Chaque fois qu’il en avait l’occasion, Poggio était sur la route à la recherche de ce qui constituait pour lui des trésors qu’il pourrait redécouvrir dans les bibliothèques privées, publiques et monastiques de toute l’Europe. Les monastères d’Allemagne et de Suisse se sont révélés être d’excellentes sources de ces livres de l’Antiquité.

En 1417, Poggio traversa la campagne allemande et se dirigea vers l’abbaye bénédictine de Fulda. C’est dans la bibliothèque de ce monastère que Poggio a découvert l’œuvre longtemps enfouie et oubliée d’un philosophe romain peu connu, étudiant et admirateur du grand érudit et philosophe Épicure. Poggio n’en revenait pas de sa découverte. Rien qu’en jetant un coup d’œil à l’écriture latine, il tomba immédiatement amoureux de la beauté des mots. Il apprendra plus tard que l’ouvrage Sur la nature des choses était en réalité une doctrine soutenant l’athéisme. L’ironie du fait que le secrétaire papal du Pape ait redécouvert cette doctrine perdue qui était un anathème pour la religion et la foi organisées a eu des répercussions à plus d’un niveau.

Après avoir découvert la substance du long poème, Poggio était toujours enchanté par sa beauté lyrique malgré le fait qu’il allait à l’encontre de tout ce qu’on lui avait enseigné et bouleversait le monde dans lequel il avait vécu si on lui accordait du crédit. Poggio a eu la chance de remettre l’œuvre en hibernation pour la cacher à nouveau pendant peut-être encore mille ans et ainsi protéger sa religion, mais il n’a tout simplement pas pu la cacher. Il en fit faire des copies par de jeunes scribes et des copies commencèrent à apparaître dans toute l’Europe. Avec l’avènement de l’imprimerie, davantage de copies ont été réalisées et distribuées.

On ne sait pas grand-chose de Lucrèce et de la façon dont il est parvenu aux conclusions qu’il a tirées dans son chef-d’œuvre. Il a attribué à l’épicurisme qui prônait l’évitement de la douleur et la recherche du plaisir comme les objectifs les plus satisfaisants de l’homme. Cependant, Lucrèce a également parlé des « petites particules » qui constituaient la construction de base de toute chose. De son vivant, entre 300 et 440 avant notre ère, Lucrèce parlait d’atomes. Ce qui l’a conduit à sa théorie des petites particules qui s’est avérée correcte reste un mystère qui ne sera probablement jamais résolu.

Poggio Bracciolini, un scribe papal, a découvert un ouvrage remarquable écrit quelque 1 400 ans auparavant par un philosophe romain peu connu. Bien que Poggio reste intéressé par la littérature antique, il se retire de sa chasse aux livres peu de temps après cette découverte. Il a sans aucun doute conclu qu’il avait trouvé son « Saint Graal » et qu’il ne serait probablement jamais en mesure de dépasser cet exploit.

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