En plus des infections légères et modérées, les hôpitaux voient un grand nombre d’enfants atteints de VRS et de grippe graves, ainsi que des complications comme la méningite, la pneumonie et l’empyème, ou des poches de pus autour des poumons. « Nous voyons plus de maladies graves chez les enfants atteints de ces maladies qu’en moyenne par le passé », a déclaré le Dr Michael Howlett, président de l’Association canadienne des médecins d’urgence.
Ces infections secondaires ne sont pas nouvelles. Il y en a juste plus. Est-ce simplement le reflet du nombre total d’enfants infectés, ou y a-t-il quelque chose de différent dans leurs réponses immunitaires ? « C’est ce que nous essayons d’étoffer », a déclaré le Dr Upton Allen, chef de la division des maladies infectieuses à l’hôpital SickKids de Toronto.
Son intuition est qu’il n’y a rien d’inhabituel chez «l’hôte», c’est-à-dire l’enfant, et qu’une explication beaucoup plus plausible est «moins d’immunité de fond aux divers virus, année après année».
« Les gens ont été enfermés, les enfants ont été enfermés pendant la pandémie », a déclaré Allen, ce qui a probablement entraîné moins d’expositions à divers virus et moins d’opportunités de mettre en place une protection croisée cette année.
« Pour le moment, rien ne prouve que nous constatons une plus grande gravité par enfant infecté », a déclaré le Dr Stephen Freedman, professeur de pédiatrie et de médecine d’urgence à l’Université de Calgary.