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OSLO – Le meurtrier de masse norvégien Anders Behring Breivik, qui en 2011 a tué 77 personnes et mutilé des dizaines d’autres, ne s’est pas réformé pendant son séjour en prison et devrait être maintenu derrière les barreaux, a déclaré jeudi un procureur lors de son audience de libération conditionnelle.
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« Il n’a démontré aucune empathie ni aucun regret sincère », a déclaré la procureure Hulda Karlsdottir dans son discours de clôture à l’issue de trois jours d’audience. « Il continue de glorifier son propre rôle. »
Breivik, un néonazi anti-musulman, a tué huit personnes avec une voiture piégée à Oslo, puis en a abattu 69 autres, pour la plupart des adolescents, dans la pire atrocité en temps de paix en Norvège.
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Après avoir précédemment décrit les meurtres au tribunal, le parquet a fourni jeudi un compte rendu détaillé des cas de 33 survivants qui ont été abattus, dont beaucoup ont été frappés à plusieurs reprises et blessés à vie.
Les assurances de Breivik selon lesquelles il ne commettra plus de violence ne sont tout simplement pas crédibles, a déclaré Karlsdottir.
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« C’est un coup de pub », a-t-elle déclaré au tribunal, faisant référence à l’audience, au début de laquelle, mardi, Breivik a fait un salut nazi en entrant dans la salle d’audience.
Breivik, 42 ans, purge la peine maximale de 21 ans en Norvège, qui peut être prolongée indéfiniment s’il est considéré comme une menace continue pour la société. Il a le droit de demander une libération conditionnelle et a déclaré qu’il espérait être libéré un jour.
« Je suis convaincu que je le serai et que je ne mourrai pas en prison », a déclaré Breivik lors d’un bref échange avec des journalistes après l’ajournement du tribunal mercredi. « Je pense que je serai libéré entre 2032 et 2070. »
Fin 2070, Breivik aura 91 ans.
Un psychiatre de l’administration pénitentiaire a déclaré mercredi que la capacité de Breivik à commettre des actes violents n’avait pas diminué.
Mercredi également, un responsable de la prison a déclaré au tribunal que Breivik avait entamé une grève de la faim en 2018 et avait enduit une croix gammée faite d’excréments sur le mur de sa cellule.
Mais comme tous les autres prisonniers en Norvège, Breivik a le droit légal de demander sa libération, et le service correctionnel est obligé, en vertu de la loi, de considérer cela comme un objectif éventuel, a déclaré son avocat Oeystein Storrvik.
« Il y a un devoir de pointer vers la vie en liberté », a-t-il dit.
Dans son propre témoignage mardi, Breivik a blâmé la radicalisation en ligne par des extrémistes d’extrême droite pour ses crimes, affirmant qu’il avait subi un «lavage de cerveau» pour mener à bien les attaques.
Breivik a également déclaré qu’il continuerait à se battre pour la suprématie blanche et la domination nationale-socialiste, bien que par des moyens pacifiques.