Le taux de chômage augmente en mai pour la première fois en neuf mois, selon StatCan

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OTTAWA — Le taux de chômage au Canada a augmenté pour atteindre 5,2 % en mai, marquant la première augmentation depuis août 2022, alors que les économistes surveillent tout signe d’un ralentissement du marché du travail.

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Statistique Canada a rapporté vendredi qu’une saison d’embauche estivale plus faible pour les jeunes a fait grimper le taux de chômage au Canada, tandis que l’emploi global a peu changé le mois dernier, l’économie ayant perdu un modeste 17 000 emplois.

« Le tirage négatif d’aujourd’hui met fin à une série de huit mois de création d’emplois », a déclaré le directeur des affaires économiques de la TD, James Orlando, dans une note client.

« La question est maintenant : est-ce un événement ponctuel ou le début d’une tendance ? Le marché du travail avait défié la gravité pendant des mois et était voué à un retour en arrière.

Le rapport sur l’emploi intervient deux jours après que la Banque du Canada a relevé son taux d’intérêt directeur d’un quart de point de pourcentage, le portant à 4,75 %, son plus haut niveau depuis 2001.

La décision a été motivée par une série de données économiques brûlantes, notamment un marché du travail étonnamment résilient. La banque centrale a déclaré que la vigueur de l’économie canadienne suggère que ramener l’inflation à 2% pourrait être plus difficile qu’elle ne l’avait prévu auparavant.

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Le taux de chômage au Canada oscillait auparavant à 5 % pendant cinq mois consécutifs, juste au-dessus du creux historique de 4,9 % atteint l’été dernier.

Mais les économistes réagissant au rapport de vendredi disent que la Banque du Canada aura besoin de plus d’un rapport sur l’emploi relativement plus faible pour annuler les hausses de taux. En fait, bon nombre d’entre eux s’attendent à ce que la banque centrale procède à une nouvelle hausse des taux en juillet.

« Si 425 points de base n’étaient pas suffisants pour ralentir les choses, est-ce que 25 points de base supplémentaires vont faire déborder le vase ? C’est un peu difficile à croire », a déclaré Benjamin Reitzes, directeur général des taux canadiens et macro stratège de BMO.

Plus tôt cette année, la banque centrale a interrompu son cycle agressif de hausse des taux qui a commencé en mars 2022. La Banque du Canada espérait que le resserrement rapide de sa politique monétaire suffirait à étouffer l’inflation.

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Mais l’économie s’est avérée plus résistante cette année qu’elle ne l’avait prévu. Les employeurs ont continué d’embaucher, les consommateurs dépensent plus et l’économie est en croissance.

Reitzes affirme que le plein effet des hausses de taux n’a pas encore filtré sur l’économie, mais même en tenant compte de cela, la banque centrale est probablement inquiète qu’une inflation élevée fasse grimper les attentes d’inflation des consommateurs et des entreprises.

« Si vous n’agissez pas avec plus de force pour faire baisser la croissance plus rapidement, vous courez le risque que les attentes d’inflation restent plus élevées », a déclaré Reitzes.

Bien que le marché du travail n’ait pas ralenti suffisamment au goût de la banque centrale, Statistique Canada note dans son rapport que la croissance de l’emploi s’est modérée au cours des derniers mois. Il indique que les gains d’emplois mensuels entre février et avril ont atteint en moyenne 33 000. Cela fait suite à l’économie ajoutant plus de 300 000 emplois cumulés entre septembre et janvier.

En mai, moins de personnes travaillaient dans les services aux entreprises, les services de construction et autres services de soutien ainsi que dans les services professionnels, scientifiques et techniques le mois dernier. Pendant ce temps, l’emploi a augmenté dans la fabrication, les autres services et les services publics.

La banque centrale s’est particulièrement inquiétée de la vitesse à laquelle les salaires augmentent, arguant qu’une croissance des salaires de l’ordre de 4 à 5 % est incompatible avec un objectif d’inflation de 2 %.

L’agence fédérale affirme que les salaires étaient de 5,1 pour cent plus élevés en mai par rapport à il y a un an.

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