Le taux de chômage au Canada plonge à des creux pré-pandémiques, prouvant que la récession du COVID est terminée

Kevin Carmichael : Les arguments en faveur de taux d’intérêt plus élevés étaient solides avant ces chiffres sur l’emploi. C’est encore plus fort maintenant

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Les employeurs canadiens ont ajouté 337 000 emplois en février, dépassant le nombre de postes perdus en janvier dans le cadre d’une nouvelle série de restrictions sanitaires strictes mises en place pour lutter contre le virus Omicron par plus de 100 000, prouvant définitivement que la récession de la COVID-19 est terminée.

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Les derniers chiffres d’embauche montrent que l’économie s’est rapidement redressée après avoir été brièvement frappée par la cinquième vague d’infections au COVID-19. Le taux de chômage est tombé à 5,5 %, passant sous son niveau d’avant la pandémie pour la première fois, selon Statistique Canada signalé le vendredi.

Bay Street sera étonné par les chiffres. L’estimation médiane des prévisionnistes suggérait que la plupart s’attendaient à une augmentation d’environ 160 000 emplois et que le taux de chômage ne tomberait qu’à 6,2 %, contre 6,5 % en janvier. La valeur du dollar canadien a augmenté après la publication.

S’il y avait le moindre doute que la reprise du Canada après la récession provoquée par la pandémie était complète, elle est maintenant révolue. La Banque du Canada avait déjà conclu que la production économique actuelle correspondait à son estimation de ce que les entreprises et les travailleurs du pays peuvent produire sans déclencher de forces inflationnistes, et a entamé une voie qui conduira à des taux d’intérêt régulièrement plus élevés cette année. Les décideurs ont commencé par une augmentation d’un quart de point le 2 mars, portant le taux de référence à 0,5 %.

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Les nouveaux nombres d’emplois confirment cette décision. Le nombre total d’heures travaillées a bondi de 3,6 % par rapport à janvier, atteignant un record. Le taux de sous-utilisation — la proportion de personnes dans la population active potentielle qui sont au chômage; veulent un emploi mais n’en ont pas cherché; ou sont employés mais travaillent moins de la moitié de leurs heures habituelles – a chuté à 12,1 %, dans la fourchette observée par Statistique Canada en 2018 et 2019.

Les salaires moyens ont augmenté de 3,1 % par rapport à février 2020, ce qui est nettement plus rapide que le taux de 2,4 % enregistré en janvier. Cela pourrait signaler que les pressions inflationnistes, déjà intenses, continueront de se renforcer.

« Le pays a atteint le plein emploi et les pénuries de main-d’œuvre commencent à alimenter les pressions salariales », a déclaré Karl Schamotta, stratège en chef du marché chez Cambridge Mercantile Corp., dans une note à ses clients. « On s’attend à ce que la Banque du Canada améliore ses prévisions d’inflation et annonce une autre hausse des taux d’intérêt lors de sa prochaine réunion le 13 avril. »

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La guerre en Ukraine est un nouveau joker dans toute perspective économique. L’Europe de l’Est est loin, et les entreprises et les investisseurs canadiens sont relativement peu exposés à la Russie, qui a été pratiquement expulsée du système financier mondial en représailles à son invasion d’un pays voisin qui ne représentait aucune menace. Pourtant, tout ce qui ébranle l’économie mondiale aura des répercussions sur le Canada, compte tenu de sa dépendance à l’égard du commerce. Une croissance plus lente à l’étranger signifiera une croissance plus lente ici.

Cependant, la préoccupation de la Banque du Canada, pour l’instant, est l’inflation, alors que l’indice des prix à la consommation progresse à son rythme le plus rapide en plus de 30 ans. La guerre alimente encore plus l’inflation en exerçant une pression à la hausse sur les prix des matières premières. Les arguments en faveur de taux d’intérêt plus élevés étaient solides avant la publication des derniers chiffres sur l’emploi. C’est encore plus fort maintenant.

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