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Le marché du travail canadien a enregistré sa plus faible création d’emplois depuis plus d’un an et le taux de chômage a atteint son plus haut niveau depuis 21 mois, ce qui prouve que l’économie du pays s’affaiblit.
Le pays a créé 17 500 emplois en octobre, tandis que le taux de chômage a augmenté de 0,2 point de pourcentage pour atteindre 5,7 pour cent, la quatrième augmentation mensuelle au cours des six derniers mois, a rapporté Statistique Canada vendredi à Ottawa. Les chiffres ne correspondent pas aux attentes d’un gain de 25 000 postes et d’un taux de chômage de 5,6 pour cent dans une enquête Bloomberg auprès des économistes.
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La croissance des salaires des employés permanents a ralenti à 5 pour cent, manquant les attentes d’un gain de 5,2 pour cent, mais c’est toujours le quatrième mois consécutif d’augmentation des salaires au-dessus de 5 pour cent.
Les données dressent un tableau plus clair du ralentissement de l’économie canadienne, avec un rythme de création d’emplois inférieur à la croissance de la population active résultant d’une augmentation record de la population. C’est un autre signe que la demande de main-d’œuvre ralentit alors que l’offre rattrape rapidement son retard. Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, s’attend à ce que l’économie entre dans une situation d’offre légèrement excédentaire au quatrième trimestre, contribuant ainsi à ralentir l’inflation des prix à la consommation.
Macklem et ses responsables ont suspendu leurs hausses de taux d’intérêt pendant deux réunions consécutives en septembre et octobre, et au cours de cette période, plusieurs données publiées pointent vers une économie qui ralentit rapidement, malgré des pressions sous-jacentes persistantes sur les prix. Les décideurs politiques comptent sur une économie plus faible pour contribuer à atténuer l’inflation dans les mois à venir, tout en observant la situation de côté.
Plus tôt cette semaine, des données préliminaires sectorielles suggéraient que le produit intérieur brut était resté stable en septembre, pointant vers une baisse annualisée de 0,1 pour cent de la production pour le troisième trimestre. Cela ferait suite à une contraction de 0,2 pour cent d’avril à juin, sur la base des données basées sur les dépenses.
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En octobre, le total des heures travaillées est resté inchangé sur une base mensuelle et en hausse de 2,1 pour cent par rapport à l’année précédente. Cela indique également une dynamique relativement faible au début du quatrième trimestre, lorsque les économistes interrogés par Bloomberg s’attendent à une croissance du PIB à un rythme annualisé de 0,1 pour cent.
Il s’agit du premier des deux rapports sur l’emploi avant la prochaine décision de la Banque du Canada le 6 décembre. Une majorité d’économistes s’attendent à ce que Macklem maintienne les taux stables à 5 pour cent, un point final probable de ce cycle de resserrement.
Le Canada connaît une croissance démographique record en raison des niveaux élevés d’immigration. Depuis janvier, la croissance de l’emploi a été en moyenne de 28 000 par mois, tandis que la croissance de la population âgée de 15 ans et plus a été en moyenne de 81 000 par mois.
Le taux de participation est resté stable à 65,6 pour cent. Le taux d’emploi – la proportion de la population en âge de travailler qui a un emploi – a chuté de 0,1 point de pourcentage à 61,9 pour cent en octobre, alors que la population âgée de 15 ans et plus a augmenté de 85 000, soit 0,3 pour cent.
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Avec l’aide de Chris Middleton.
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