Le syndicat des infirmières du Québec dépose une plainte auprès des Nations Unies pour «travail forcé»

Le président du syndicat affirme que faire l’objet de recommandations de l’Organisation internationale du travail mettrait les autorités québécoises «très mal à l’aise».

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Dans sa plainte, le syndicat de 76 000 membres qui représente les infirmières, les inhalothérapeutes et d’autres professionnels de la santé cite des traités signés par le Canada interdisant le travail forcé.

La présidente de la FIQ, Julie Bouchard, a affirmé vendredi qu’il est important que les autorités provinciales répondent de leur gestion des le problème des heures supplémentaires et, si nécessaire, faire l’objet de recommandations de l’OIT, une perspective qui, selon elle, les mettrait « très mal à l’aise ».

Bouchard a déclaré qu’il ne fait aucun doute que les heures supplémentaires obligatoires constituent du travail forcé. Dans une des déclarations sous serment transmises au BIT, la vice-présidente de la FIQ Nathalie Lévesque dit avoir été témoin « de chantage, d’intimidation et de menaces de la part de certains gestionnaires pour imposer du travail ».

Avant de porter plainte à l’OIT, la FIQ avait interjeté appel auprès des gouvernements québécois successifs, de la commission provinciale du travail et des ordres professionnels sans succès. L’adhésion au syndicat a également organisé « pas de jours supplémentaires » en 2019 et 2021. Malgré ces efforts, 25 000 griefs ont été déposés par le syndicat concernant l’imposition d’heures supplémentaires obligatoires.

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