Le film « Hobal », réalisé par Abdulaziz Alshlahei, explore les conflits entre tradition et modernité dans une famille saoudienne des années 1990. Avec plus de 500 000 entrées et des recettes de 5,7 millions de dollars, il a surpassé des productions hollywoodiennes. Tourné près de NEOM, il a également rencontré du succès dans d’autres pays du Golfe. Ce long-métrage marque une avancée pour le cinéma indépendant en Arabie saoudite depuis la réouverture des salles en 2017.
Le succès retentissant de « Hobal »
Le film dramatique « Hobal », réalisé par le talentueux cinéaste saoudien Abdulaziz Alshlahei, aborde les tensions entre tradition et modernité au sein d’une famille saoudienne dans les années 1990. Ce long-métrage connaît un succès phénoménal au box-office saoudien, surpassant même des productions hollywoodiennes telles que « Mufasa : Le Roi Lion », « Flight Risk » et « Den of Thieves 2 : Pantera ».
Un récit poignant qui touche le cœur du public
Dans « Hobal », une famille est forcée par son grand-père à vivre isolée dans le désert au début de la guerre du Golfe de 1990. Lorsque la santé d’une jeune fille se dégrade, sa mère se bat contre le patriarcat pour tenter de sauver son enfant. Cette histoire résonne fortement auprès du public saoudien, et le film a enregistré plus de 500 000 entrées depuis sa sortie le 2 janvier, générant environ 5,7 millions de dollars selon la Commission saoudienne du cinéma.
En comparaison, « Mufasa » de Disney n’a attiré que 328 000 spectateurs et a rapporté 4,4 millions de dollars depuis sa première le 19 décembre 2024.
La réussite de « Hobal » représente une avancée significative pour le cinéma indépendant en Arabie saoudite, marquant la croissance la plus rapide d’un titre local depuis la levée de l’interdiction sur les salles de cinéma en 2017. Présenté au Festival du film de la mer Rouge, « Hobal » continue d’attirer les foules avec des projections complètes dans tout le pays, y compris dans les zones rurales, où plus de 20 % des entrées proviennent de ces régions.
Avec l’ouverture de son marché cinématographique, l’Arabie saoudite devient un centre incontournable pour les films, attirant les amateurs de cinéma grâce à une combinaison de blockbusters américains et de productions locales en plein essor. Comme l’a souligné Nathan Gilligan de Comscore, « Le produit local est vraiment fort en Arabie saoudite, et sa popularité s’étend même dans les provinces éloignées. »
En dehors des frontières saoudiennes, « Hobal » a également connu un bon accueil dans les pays voisins du Conseil de coopération du Golfe (CCG), enregistrant plus de 87 000 entrées au Koweït, aux Émirats arabes unis, à Oman et à Bahreïn.
Le film a été principalement tourné dans les studios de Bajdah, à proximité de la ville futuriste de NEOM, ainsi que dans les paysages désertiques et montagneux le long de la côte de la mer Rouge en Tabouk. « Hobal » est le troisième long-métrage d’Alshlahei, après son précédent succès « Le Tambour de la Rétribution », qui traite d’un amour interdit à Riyad. « Tambour », qui a été diffusé sur Netflix, a même été la soumission de l’Arabie saoudite pour l’Oscar du meilleur film international en 2022.
Produit par Shaf Studios, « Hobal » bénéficie de la collaboration de Mohamed Hefzi de Film Clinic et du Peninsula Pictures Group. Le film est produit par Sharif Almajali, accompagné d’une équipe de producteurs exécutifs incluant Abdulaziz Alshlahei, Mofarij Almujfel, Mohamed Al Turki et Riyadh Alzamil. Il a reçu le soutien du Concours de films Daw’, de la Commission saoudienne du cinéma, du Programme de qualité de vie et de NEOM, grâce à l’implication de nombreux partenaires privés.