Le Docteur comprenait leur intolérance et les supplia de les aider quand même, mais non. Ces gens-là préféraient tenter leur chance dans les contrées sauvages d’une planète hostile plutôt que d’accepter l’aide d’un Noir qui pourrait garantir leur sécurité. Ruby pleura, le Docteur hurla de frustration et Ncuti Gatwa révéla une autre bande de fréquences sur son immense spectre de talents d’acteur.
L’accueil a été mitigé. Certains ont salué le revirement de situation pour avoir efficacement remis en question la complaisance des téléspectateurs et avoir lancé une conversation sur la race avec les plus jeunes ; d’autres ont estimé qu’il transformait grossièrement un sujet sérieux en un moment de « piège » ; d’autres encore ont remis en question la gentillesse de donner à ce tout nouveau Docteur noir une aventure avec des racistes si tôt dans son voyage.
S’exprimant dans un reportage en coulisses du dernier numéro de Magazine Docteur Who (sortie maintenant – abonnements ici), Davies a défendu la laideur de la fin, citant la variété de la série, qui avait inclus une fin heureuse et un numéro de chant et de danse au cours des semaines précédentes. Il a nié que le retournement de situation était provocateur, et l’a plutôt qualifié de « vrai ». « Je ne ressens pas le besoin d’être provocateur ; je trouve cela plus urgent « Parce que le racisme et l’homophobie sont en hausse. »
Davies a prédit DWM qu’une partie de la fin serait mal interprétée par les téléspectateurs : l’insistance continue du Docteur à aider les colons de Finetime malgré leur racisme.
« Le problème le plus controversé, prédit Russell, ne sera pas que les citoyens de Finetime soient racistes, mais que le Docteur leur propose quand même de les aider. Le moment où il ne se souciera plus de ce qu’ils pensent sera interprété à tort comme une concession à leurs opinions et une humilité à leur égard. C’est tout le contraire. »
Il est tellement mieux qu’eux. Tellement plus courageux. Tellement plus intelligent. Parfois, tu aides une fourmi sur le sol, tu déplaces une pierre de son chemin, tu lui parles même à voix haute… C’est ce qu’elles sont pour lui. Des fourmis. Il déplace une pierre. Ce n’est même pas une pierre, c’est un caillou, car sa puissance est si grande.