lundi, novembre 25, 2024

Le salaire de 543 000 $ du PDG « top gun » de Santé Québec suscite la colère des syndicats

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L’offre salariale de 543 000 $ pour le soi-disant top gun qui dirigera Santé Québec est dénoncée comme excessive par les dirigeants syndicaux, qui accusent également le ministre de la Santé, Christian Dubé, d’« ouvrir la porte à la privatisation » de l’assurance-maladie.

Radio-Canada a rapporté cette semaine que le futur directeur général de la nouvelle agence de santé sera également éligible aux primes de performance et aux frais de déplacement.

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«La réforme Dubé montre son vrai visage: des salaires excessifs pour des cadors qui vont diriger le système de santé comme une entreprise et ouvrir la porte à la privatisation», a accusé Réjean Leclerc, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS- CSN).

« Le gouvernement caquiste importe du secteur privé des pratiques salariales inacceptables, où les PDG empochent des rémunérations indécentes par rapport aux travailleurs, sans garantie de meilleurs services. La dernière chose dont nous avons besoin en ce moment est une autre refonte coûteuse des structures bureaucratiques du réseau de la santé.

En vertu du projet de loi 15, que le gouvernement de la Coalition Avenir Québec a adoptée le mois dernier après avoir invoqué la clôture à l’Assemblée nationale, la nouvelle agence gérerait les opérations quotidiennes du réseau de la santé, évalué à 59 milliards de dollars par année. Dubé, l’ancien directeur financier de l’usine de papier Cascades, a déclaré qu’il espérait recruter des « top guns » du secteur privé pour travailler pour Santé Québec en supposant que de tels cadres seraient en mesure de faire fonctionner le système de santé public plus efficacement que fonctionnaires de carrière.

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Mais Vincent Marissal, porte-parole en matière de santé pour l’opposition Québec solidaire, a critiqué le gouvernement pour avoir fait adopter à toute vapeur le projet de loi 15 le mois dernier, et il a accusé le premier ministre François Legault d’envoyer le mauvais message aux travailleurs de la santé démoralisés.

« Nous avons toujours la pilule amère (du rejet du projet de loi 15) dans la gorge et le gouvernement tente maintenant de nous imposer un salaire de plus d’un demi-million de dollars pour le futur PDG de Santé Québec. » dit Marissal. « Le premier ministre ne peut pas, d’un côté, accorder des salaires exorbitants aux hauts dirigeants, et, de l’autre, refuser des conditions de travail dignes aux infirmières et aux autres membres du personnel.

Le Montreal Gazette a appris que le gouvernement a mis sur pied un comité de 10 personnes qui recommandera des candidats pour le poste de PDG. Le gouvernement a également mis sur pied un comité chargé de mettre en œuvre le projet de loi 15 et de mettre en place Santé Québec d’ici six mois.

En plus du poste de PDG, le gouvernement doit pourvoir les sièges d’un conseil d’administration de Santé Québec. Des candidats potentiels font déjà la queue pour rejoindre le conseil d’administration.

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Les responsables gouvernementaux n’ont ni confirmé ni infirmé le chiffre de 543 000 $ cité par Radio-Canada. Un tel salaire serait supérieur à celui de Dubé (231 000 $) et à celui d’un sous-ministre de la Santé (310 000 $) réunis.

À titre de comparaison, le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, gagne 639 000 $, tandis que le patron de Loto-Québec gagne 475 000 $. Dans le secteur de la santé, la PDG du Centre universitaire de santé McGill, Dre Lucie Opatrny, touche un salaire annuel de 398 000 $, tandis que les chefs des régies régionales de la santé (connus en français sous leurs abréviations de CIUSSS et CISSS) gagnent entre 250 000 $ et 300 000 $. .

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Paul Brunet, directeur général du Conseil pour la protection des malades, a donné une réaction plus nuancée à l’annonce du salaire proposé à Santé Québec.

«S’ils veulent recruter quelqu’un du secteur privé, j’imagine que c’est plus ou moins le genre de salaire qu’il faudrait pour attirer ces gens», a déclaré Brunet.

« Ma seule préoccupation est de savoir s’il ou elle sera responsable devant le public. S’il parvient à réduire considérablement toutes les listes d’attente pour les chirurgies électives et les établissements de longue durée et à améliorer la situation des soins à domicile, il aura fait son travail.

«J’espère aussi qu’il sortira des sentiers battus pour enfin résoudre la crise des urgences pendant la période de Noël et pendant l’été», a ajouté Brunet.

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twitter.com/Aaron_Derfel

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