Le gouvernement britannique a signé un contrat pour acquérir plus de cinq millions de vaccins contre la grippe aviaire H5N1, en raison des inquiétudes croissantes concernant une possible pandémie. Le virus, qui a déjà infecté 904 personnes depuis 2003, se propage parmi les oiseaux et les mammifères. L’UKHSA a souligné l’importance d’avoir un accès rapide aux vaccins, tandis que des experts mettent en garde contre le risque de mutations rendant le virus plus transmissible. Des cas de grippe aviaire ont récemment été confirmés au Royaume-Uni.
Le gouvernement britannique a pris une mesure proactive en signant un contrat pour l’acquisition de plus de cinq millions de vaccins contre la grippe aviaire, en raison des inquiétudes croissantes que le virus H5N1 pourrait être à l’origine de la prochaine pandémie mondiale.
Ce virus hautement pathogène, qui a affecté les oiseaux à l’échelle mondiale ces dernières années, a commencé à se propager chez les mammifères, y compris les bovins. Les chercheurs expriment des préoccupations quant à la capacité du virus, qui a déjà infecté 904 personnes dans le monde depuis 2003, à muter pour se transmettre entre humains, ce qui pourrait entraîner une crise sanitaire majeure.
Pour renforcer la sécurité sanitaire du pays, l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a garanti l’accès à des vaccins H5, qui pourront être déployés en cas d’épidémie. Le Dr Meera Chand, responsable des infections émergentes à l’UKHSA, a souligné l’importance d’avoir un accès précoce aux vaccins pour sauver des vies, en précisant qu’il est crucial de se préparer à divers virus de la grippe qui représentent des menaces pour la santé humaine.
Préparation face à la menace du H5N1
Le vaccin, qui sera fabriqué au Royaume-Uni par CSL Seqirus UK Limited, est un élément essentiel dans la lutte contre le virus. Le Professeur Sir Andrew Pollard de l’Université d’Oxford a averti que l’émergence d’une nouvelle souche de grippe est l’une des principales menaces pandémiques. Ainsi, il est essentiel de garantir une résilience face aux différents types de virus de la grippe, notamment le H5, qui est particulièrement préoccupant en raison de sa propagation parmi les oiseaux et les mammifères, y compris le bétail aux États-Unis.
La grippe aviaire A (H5N1) est un sous-type du virus de la grippe qui touche principalement les oiseaux et les mammifères. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 904 personnes ont été infectées par le H5N1 depuis 2003, entraînant au moins 465 décès. Les cas humains sont généralement liés à un contact étroit avec des oiseaux ou des environnements contaminés, et la transmission entre humains reste rare.
Une mutation à surveiller
Les experts s’inquiètent de la possibilité que le virus ne soit qu’à quelques mutations de devenir plus transmissible. Le Professeur Ian Brown de l’Institut Pirbright a déclaré que la situation actuelle, avec des virus H5 hautement pathogènes répandus parmi les oiseaux et les animaux, présente un risque accru pour les humains. Bien que la plupart des infections humaines soient bénignes, la surveillance reste essentielle.
Jusqu’à présent, le virus a été détecté chez plusieurs animaux, y compris les porcs et les phoques, et il a été rapporté que 61 cas humains avaient été identifiés aux États-Unis, principalement parmi des travailleurs laitiers. Récemment, un adolescent au Canada a contracté l’infection à partir d’une source inconnue et se trouve dans un état critique.
Le mois dernier, des cas de grippe aviaire H5 ont été confirmés dans une ferme avicole du Yorkshire, en Angleterre. Le ministère de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales a ordonné l’abattage humain des volailles sur place et a mis en place une zone de protection de 3 km autour de la ferme, bien qu’aucun cas humain n’ait encore été signalé au Royaume-Uni.