lundi, mars 31, 2025

Le Royaume-Uni face à la fin de sa production d’acier : fermeture imminente des derniers hauts fourneaux

Le Royaume-Uni fait face à une crise de production d’acier avec la fermeture imminente de ses deux derniers hauts fourneaux, menaçant 2 700 emplois à Scunthorpe. British Steel, en perte de 700 000 £ par jour, juge ses opérations non viables. Cette situation s’aggrave après la fermeture de Tata Steel à Port Talbot. UK Steel s’inquiète d’un « grand vide de capacité », tandis que le gouvernement explore des solutions sans envisager de renationaliser l’entreprise.

La fermeture imminente des hauts fourneaux britanniques

Le Royaume-Uni se dirige vers une situation où il ne pourra plus produire son propre acier, avec la fermeture imminente de ses deux derniers hauts fourneaux. La société chinoise Jingye, propriétaire de British Steel, a annoncé des plans de fermeture de son site à Scunthorpe, mettant ainsi en péril 2 700 emplois locaux. Selon British Steel, l’entreprise éprouve des pertes d’environ 700 000 £ par jour, affirmant que ses opérations ne sont plus « financièrement viables » à cause des conditions de marché difficiles, des coûts environnementaux et des nouvelles taxes imposées sur l’acier par les États-Unis.

Cette décision pourrait avoir des conséquences dramatiques pour la communauté de Scunthorpe, et survient seulement trois mois après que Tata Steel ait également fermé son dernier haut fourneau, entraînant la perte de 2 500 emplois à Port Talbot. Cette situation embarrasse le gouvernement britannique, qui a mis l’acier au cœur de ses initiatives de croissance des infrastructures, y compris des projets significatifs comme l’agrandissement de l’aéroport d’Heathrow.

Les défis futurs pour l’industrie de l’acier et les négociations en cours

UK Steel a exprimé de vives inquiétudes, affirmant que cette fermeture créerait un « grand vide de capacité » pour satisfaire la demande future du pays. Jingye, qui a sauvé British Steel de la faillite en 2020, envisage de convertir ses hauts fourneaux énergivores en fours à arc électrique. Cependant, le coût estimé de 2 milliards de livres pour ce projet est jugé trop élevé sans soutien gouvernemental. Bien que Jingye ait rejeté un plan de sauvetage de 500 millions de livres proposé, des espoirs subsistent quant à la possibilité d’un accord, même si le gouvernement a clairement indiqué qu’il ne prévoit pas de renationaliser British Steel.

La ministre de l’Industrie, Sarah Jones, a mentionné que « toutes les options » sont à l’étude, tout en soulignant la préférence pour la poursuite des négociations. De son côté, le secrétaire aux affaires, Jonathan Reynolds, a promis que le gouvernement travaillerait sans relâche pour trouver un accord qui garantirait l’avenir de l’entreprise tout en protégeant les fonds des contribuables. Le syndicat Unite a critiqué British Steel pour sa gestion de la situation, accusant l’entreprise de « tenir le gouvernement en otage ».

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