Le robot quadrupède d’ANYmal fait une randonnée

Il a été assez étonnant de voir ce que les chercheurs en robotique ont pu accomplir avec des robots à pattes au cours des dernières années. L’Oregon State University emmenant Cassie pour un 5K en juillet me vient à l’esprit. Cette semaine, des chercheurs de l’ETH Zurich ont annoncé qu’ils étendaient les capacités physiques de leur propre robot ANYmal de la même manière en l’entraînant à gravir une montagne voisine.

L’équipe a formé le quadrupède (qui a plus qu’une ressemblance passagère avec le travail de Boston Dynamics) pour monter à proximité du mont Etzel, un sommet modeste qui s’élève à environ 1 098 mètres (3 600 pieds) au-dessus du niveau de la mer. L’équipe affirme que le robot a pu effectuer la randonnée verticale de 120 mètres en 31 minutes, soit quatre minutes plus vite que la norme pour les randonneurs humains. Ce qui est doublement impressionnant, c’est que le robot a apparemment accompli la tâche sans trébucher ni faire de faux pas – plus que beaucoup d’humains ne peuvent probablement le dire.

Les chercheurs affirment que l’exploit a été accompli au moyen d’un schéma de contrôle récemment mis en évidence dans une revue scientifique qui combine l’imagerie et la rétroaction tactile. L’appariement permet au robot d’opérer plus facilement sur un terrain accidenté et par faible visibilité – deux problèmes fréquents lors d’une randonnée. Sur la base des commentaires, le robot détermine, entre autres, la prudence avec laquelle il doit faire ses pas. La technologie a d’abord été testée dans un environnement virtuel avant que le quadrupède ne monte dans la montagne.

« Le robot a appris à combiner la perception visuelle de son environnement avec la proprioception – son sens du toucher – basé sur le contact direct avec les jambes », explique le chercheur principal Marco Hutter dans un communiqué. « Cela lui permet d’aborder les terrains accidentés plus rapidement, plus efficacement et, surtout, de manière plus robuste », déclare Hutter. À l’avenir, ANYmal pourra être utilisé partout où c’est trop dangereux pour les humains ou trop infranchissable pour les autres robots.

La capacité de maintenir une position stable sur un terrain accidenté est une caractéristique clé que les roboticiens ont travaillé à développer chez les quadrupèdes. L’utilisation d’un tel traitement en temps réel pourrait finalement s’avérer utile pour les robots envoyés dans des situations dangereuses pour garder les humains hors de danger.

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