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Achevé en 1997, « The Missing » de Thom Gunn figure parmi les témoignages les plus éloquents et les plus poignants issus de la littérature sur le sida. À la fois élégie et méditation triste, le poème est raconté du point de vue du survivant, celui qui a été laissé pour compte à la suite d’une série de morts insensées. Ici, l’orateur fait face à un avenir incertain et gravement compromis, privé du soutien affectueux des amis sur lesquels il compte si lourdement. Et pourtant, plus qu’une confrontation au mystère et à l’irrationalité de la mort, le poème explore la mesure dans laquelle la société influence et façonne l’individu. Il célèbre les liens significatifs et les liens durables qui ponctuent une vie et lui survivent souvent dans le domaine de la mémoire.
« The Missing » est apparu pour la première fois dans la collection de Gunn en 1992, L’homme aux sueurs nocturnes. Comme son titre l’indique, la crise du sida est l’une de ses préoccupations centrales. Les sueurs nocturnes sont l’un des symptômes du SIDA et sont souvent le signe avant-coureur d’une maladie encore non diagnostiquée qui a déjà élu domicile dans le corps. De toute évidence, ce détail sombre et viscéral indique un livre honnête dans ses portraits sans sentimentalité de vies écourtées et de personnes languissant dans la fleur de l’âge.
De plus, le poème présente une autre caractéristique de la poésie de Gunn : une structure formelle complexe et parfaitement rendue. Écrit en pentamètre iambique et adoptant un abab Avec un schéma de rimes, « The Missing » est un exemple unique de poème traditionnel et formel prenant pour sujet un thème contemporain. « La forme rythmique et le sujet sont enfermés dans une étreinte permanente », écrit Gunn dans un essai exprimant ses théories poétiques, et l’étreinte est une image qui revient tout au long du travail de Gunn et figure au centre de « The Missing ». C’est une image à la fois d’amitié et de désir, deux sources d’autonomisation et d’identité. Mais c’est aussi une image sur laquelle plane l’ombre sombre de la mort, suggérant l’infection, la tragédie à laquelle le désir peut conduire.
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