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La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer ce guide d’étude : Ramachandran, VS The Tell-Tale Brain. WW Norton and Company, 2011. 1re éd.
Le domaine des neurosciences a prospéré depuis les années 1990, nous présentant un monde de nouvelles informations qui peuvent nous aider à mieux comprendre la nature de l’esprit humain. Dans son dernier livre, The Tell-Tail Brain, le neuroscientifique et auteur VS Ramachandran utilise son expérience dans l’étude de ces progrès rapides à la fois pour présenter des découvertes confirmées et pour spéculer sur la direction que pourrait prendre le domaine et sur ce qu’il pourrait trouver à l’avenir.
Une grande partie des informations présentées dans The Tell-Tale Brain ont été découvertes par des scientifiques qui étudient des personnes dont le cerveau est endommagé ou génétiquement unique. Cela inclut les personnes qui ont subi des accidents vasculaires cérébraux et récupéré la plupart des fonctions, mais pas toutes, les personnes avec des membres fantômes ou les personnes atteintes de synesthésie. Souvent, l’étude de ces problèmes permet d’effectuer une sorte de rétro-ingénierie, permettant aux chercheurs d’extrapoler des informations sur le fonctionnement général de la partie du cerveau ou de la voie neuronale dans laquelle une maladie ou une blessure a son effet.
Ramachandran applique les connaissances spécifiques tirées des études de problèmes inhabituels à sa connaissance générale du cerveau humain pour expliquer en profondeur ce qui ne va pas dans ces cas, puis relie cela à ce qui se passe dans un cerveau fonctionnant normalement. Il utilise des études de cas spécifiques pour examiner des éléments fondamentaux mais mal compris de l’expérience humaine comme la plasticité cérébrale, la perception visuelle, les structures sociales, l’autisme, le langage, l’esthétique et l’introspection. En même temps, il s’interroge sur les questions de moralité, d’unicité humaine et sur la ligne de démarcation entre ce qui nous relie aux autres animaux et ce qui nous en sépare.
Une grande partie des informations présentées dans The Tell-Tale Brain peuvent être vues à travers le prisme de l’évolution humaine. Les humains sont uniques en raison de nos facultés mentales, mais ces facultés mentales uniques résultent toutes de structures physiques qui ne peuvent avoir évolué qu’à partir de structures physiques présentes chez nos premiers ancêtres. Le cerveau humain a évolué par petites étapes graduelles qui ont entraîné des changements étonnants.
Le cerveau humain est constitué de circuits, eux-mêmes constitués de cellules appelées neurones. Ramachadran emmène le lecteur dans une visite guidée de ces circuits et des régions du cerveau qu’ils connectent et transmettent des informations. Il explique le fonctionnement de ces circuits et structures et décrit en détail comment des changements apparemment mineurs peuvent avoir des effets drastiques sur des choses que la plupart des gens tiennent pour acquises, comme la capacité de ressentir la douleur, de composer des phrases cohérentes ou même de reconnaître un être cher.
Ramachandran adresse The Tell-Tail Brain directement au lecteur, parlant à la deuxième personne et présentant des informations dans un style mi-conversation, mi-conférence, posant même occasionnellement des questions au lecteur. Il écrit dans des termes généralement accessibles au profane et assume la curiosité plutôt que la compréhension préalable.
Ramachandran commence The Tell-Tail Brain avec une préface dans laquelle il frôle le philosophique. Il discute du concept de progrès scientifique et de la nature de la découverte, introduisant ce qu’il appelle « la magie de la méthode scientifique ». Il raconte au lecteur ce qui l’a poussé à étudier les neurosciences et pourquoi il a écrit ce livre.
Ceci est suivi d’une introduction qui sert de cours accéléré en neuro-anatomie, expliquant au lecteur la géographie fondamentale du cerveau en termes de lobes, d’hémisphères et de connexions. Ramchandran aborde ensuite plus en détail les fonctions spécifiques des parties du cerveau qu’il considère comme les plus pertinentes pour son travail. Cette section introduit également un concept sur lequel Ramachandran reviendra dans chaque chapitre suivant – la relation entre structure et fonction.
Le chapitre 1 examine un phénomène étrange connu sous le nom de membres fantômes, dans lequel les patients ressentent une douleur dans une partie du corps qui a été amputée. Ramachandran explique comment l’étude des membres fantômes l’a amené à conclure que les sensations ressenties dans tout le corps pouvaient être cartographiées à des endroits spécifiques dans les nerfs faciaux. Il décrit ensuite comment la douleur du membre fantôme peut être soulagée grâce à l’utilisation innovante de miroirs – cimentant l’idée que la perception est la réalité. Le chapitre 2 traite en profondeur de la perception visuelle humaine, expliquant comment les structures de l’œil et des voies visuelles dans le cerveau créent ce que nous voyons. Le chapitre 3 examine une synesthésie, une condition rare dans laquelle un seul stimulus active deux sens en même temps, faisant dire aux gens qu’ils peuvent voir des sons ou goûter certaines textures simplement en les regardant.
Au chapitre 4, Ramachandran présente un type de cellule connu sous le nom de neurones miroirs, des cellules cérébrales présentes chez les primates qui leur permettent d’imiter les mouvements qu’ils voient les autres effectuer. Ramachandran suggère que les neurones miroirs humains ont évolué pour être uniques en ce qu’ils nous permettent également d’interpréter les intentions derrière les actions que nous voyons les autres prendre, et sont donc responsables de la plupart de nos interactions sociales. Au chapitre 5, il décrit l’autisme et suggère que bon nombre des problèmes sociaux présents dans l’autisme peuvent être dus à une défaillance ou à une déconnexion du système des motoneurones.
Dans le chapitre 6, Ramachandran explique comment les humains ont évolué pour percevoir et créer un langage en utilisant des structures qui ne sont pas physiquement très différentes de celles présentes chez les singes. Il introduit le concept de protolangage , suggérant que le langage peut avoir évolué par étapes similaires aux étapes au cours desquelles les régions cérébrales qui le soutiennent évoluent. Au chapitre 7, il introduit une base scientifique pour l’étude de l’esthétique et établit ce qu’il considère comme les neuf règles de l’esthétique. Au chapitre 8, Ramachandran examine plus en profondeur certaines de ces règles et se plonge dans une plus grande spéculation qu’auparavant pour établir une base neurologique pour la création de l’art. Enfin, le chapitre 9 présente un argument en faveur d’une base neurologique pour un sentiment de soi basé sur une série d’études de cas de conditions spécifiques, dont une qui fait croire au patient qu’il est mort et qu’il n’a donc pas de soi.
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