Le remake de Defangs, une inspiration choquante

Le remake de Defangs, une inspiration choquante

Vous avez entendu parler de la comédie cringe, mais qu’en est-il de l’horreur cringe ? C’est peut-être la meilleure façon de la décrire l’original Ne parlez pas du malun thriller danois terriblement inconfortable qui est sorti en salles et sur Shudder en 2022, faisant rapidement des escapades de week-end ce que Mâchoires Le film a été écrit et réalisé par Christian Tafdrup. Il suit un couple souriant qui invite la famille qu’ils rencontrent en vacances dans leur maison de campagne néerlandaise et teste les limites de ce que leurs invités sont prêts à tolérer par peur de la confrontation ou de paraître grossiers. Son génie réside dans la façon dont il parvient à trouver la frontière entre le suspense et l’inconfort social. Bien que Tafdrup exploite clairement les différences culturelles européennes spécifiques, son scénario suscite une crainte universelle ; on peut imaginer qu’il fonctionne dans n’importe quel endroit où les gens se sentent liés par des règles de bienséance ou par leur propre nature permissive.

Comme pour tester cette théorie, voici maintenant un remake d’un studio américain. Peu importe que l’original soit déjà principalement en anglais, qu’il soit facilement disponible en streaming et qu’il soit sorti il ​​y a seulement deux ans : toute barrière à l’entrée pour le public des multiplexes a été supprimée. Le nouveau scénariste et réalisateur James Watkins, qui a réalisé le sympathique film d’horreur de Hammer La femme en noira changé les noms, les nationalités et quelques détails de l’intrigue. Mais il a surtout soigneusement préservé l’architecture troublante du film de Tafdrup. Parfois, presque scène par scène, c’est le même film. Jusqu’à ce que ce ne soit plus le cas.

Le scénario est globalement identique. Mais cette fois, les invités sont des Américains, fraîchement installés à Londres et qui traversent une période difficile. Mettant de côté leurs réticences à passer tout un week-end avec des gens qu’ils viennent de rencontrer, Louise (Mackenzie Davis) et Ben (Scoot McNairy) acceptent une invitation à venir visiter la campagne anglaise, en emmenant avec eux leur fille de 12 ans, Agnes (Alix West Lefler). Leurs hôtes sont Paddy (James McAvoy) et Ciara (Aisling Franciosi, de The Nightingale), un couple libre d’esprit et de sang-froid qui désarçonne leurs nouveaux amis américains avec leur vision du carpe diem. Les deux ont un enfant, Ant (Dan Hough), qui ne parle pas beaucoup à cause de ce qu’ils décrivent comme un problème médical qui a rendu sa langue trop courte.

Dès le début du week-end, Paddy et Ciara commencent à faire pression sur les boutons – en faisant pression sur la végétarienne Louise pour qu’elle mange l’oie qu’ils ont cuisinée, en faisant payer un gros chèque à Ben, en élevant Agnes devant ses parents. Speak No Evil reste un thriller de micro-agressions croissantes, trouvant la plus noire des comédies dans les faiblesses de vacances qui ont mal tourné. Ces citadins poliment accommodants sont-ils en danger ou passent-ils simplement un très mauvais moment dans la campagne ? Watkins garde cette question à l’esprit, tout comme Tafdrup l’a fait.